La plateforme YouTube a récemment atteint le milliard d’heures visionnées par jour. Parmi les millions de vidéos mises à disposition des utilisateurs, toutes ne sont pas bonnes à voir. S’il existe des escrocs sur YouTube, il en existe également dans la vraie vie. Les auto-entrepreneurs sont de plus en plus ciblés.
La plateforme de Google a dernièrement modifier son algorithme pour améliorer les recommandations personnalisées. L’objectif est de retenir l’utilisateur le plus longtemps possible sur le site en lui proposant des contenus en lien avec ses centres d’intérêt. Les internautes devront toutefois faire le tri car de nombreux escrocs utilisent YouTube pour mener à bien leurs arnaques.
YouTube : une course aux clics aux effets détestables
Les escrocs utilisant des méthodes peu scrupuleuses pour attirer les utilisateurs sont présents partout, y compris sur YouTube. Tests comparatifs, présentations de produits, solutions pour gagner de l’argent en quelques minutes…Les techniques sont diverses et semblent apparemment fonctionner. Les vidéos les plus convaincantes sont celles comparant deux produits très recherchés qui peuvent être des smartphones, voitures ou drones par exemple. Si le contenu semble inédit, il reprend en réalité des vidéo-clips et photographies des produits présentés, ce qui est totalement trompeur pour l’internaute qui croit faire une affaire. Étrangement, ces vidéos sont visionnées par des milliers de Français. Les escrocs auraient donc tort de se priver…
Malheureusement, les arnaques ne sont pas uniquement sur YouTube. En effet, les escrocs s’attaquent désormais à de nouvelles cibles : les auto-entrepreneurs.
La création d’entreprise : une cible de choix pour les escrocs
Lorsque vous créez votre entreprise, vous recevez généralement plusieurs courriers de la part de l’administration fiscale, des caisses sociales mais aussi d’organismes parfois peu scrupuleux. Il est alors très facile de tomber dans le piège. Ces organismes se procurent les coordonnées des entreprises récemment créées et leur adressent des documents ressemblant en tout point à des courriers officiels. L’objectif : extorquer des fonds en prétextant l’inscription dans un fichier d’entreprises. Rien ne semble arrêter ce business qui prospère depuis quelques années déjà. Une fois le document signé et après avoir payé une première fois, le créateur d’entreprise peut perdre beaucoup d’argent. En effet, certaines de ces officines mettent en place un système d’abonnement annuel. 15 à 20 % des destinataires tombent dans le panneau, selon le cabinet d’expertise comptable et de conseil aux dirigeants d’entreprise Sogedec. Il faut dire que ces courriers utilisent un acronyme semblable à l’officiel comme RSI ou RCS.
Généralement, ces faux courriers arrivent très rapidement après la création d’entreprise. Pour éviter de tomber dans le piège, pensez à lire les conditions générales de vente (CGV) au dos du courrier. Si le siège de l’organisme ou du tribunal compétent en cas de litige est situé ailleurs qu’en France, méfiez-vous. Le mieux dans ce cas est de faire appel à un expert-comptable ou un avocat. Si vous avez déjà envoyé votre chèque, l’affaire est plus délicate. Vous bénéficiez normalement d’un délai de rétractation de 14 jours puisqu’il s’agit de démarchage. Il est possible d’envoyer un recommandé à la société. Cependant, passé ce délai de 8 jours, vous devrez entamer une action judiciaire.
Ces pratiques sont devenues récurrentes en France, notamment parce que la création d’entreprise est relativement simple.