Équipements non obtenus ou plus onéreux que prévu, extorsion, chantage…. la moitié des victimes d’arnaques ont eu leur premier contact avec leur malfaiteur via Internet. Étonnamment, sept fois sur 10, c’est la victime elle-même qui contacte l’auteur de l’arnaque en répondant à une annonce en ligne. Quelles sont ces arnaques qui envahissent la toile ? Et surtout, quelles sont les stratégies mises en place par les victimes pour réparer leur préjudice ? Focus sur l’enquête de l’Office National de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
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ToggleInternet : le premier contact
Sur les 1 246 961 Français victimes d’arnaques en 2018, 45% ont été approché en ligne et 6% par courrier électronique. En marge, 21% sont contactés par téléphone ou SMS, 9% en magasin et 8% via le démarchage à domicile.
La majorité des arnaques sur Internet ont lieu lors d’un achat d’un produit ou d’un service en ligne. Soit le produit ou le service ne correspond pas à ce qui était prévu (non conforme et/ou plus cher) ou soit, et c’est notamment le cas une fois dur deux, le produit ou le service n’est jamais obtenu. Moins fréquemment, c’est à dire dans 13% des cas, on constate des arnaques de type chantage ou piège.
Les biens de consommation et les équipements sont ceux qui sont les plus susceptibles de faire l’objet d’arnaque. Seulement 15% concernent un service et 8% un piratage informatique.
16% des victimes sont remboursées partiellement ou totalement
Toujours selon cette enquête de l’ONDRP, 94% des victimes d’arnaques sur Internet n’ont jamais rencontré physiquement l’auteur de l’arnaque. Trouver le profil de son arnaqueur reste donc très difficile : 20% des victimes ignorent l’origine du malfaiteur.
Cependant, 7 victimes sur 10 supposent que l’arnaque provient d’une entreprise. Le montant du préjudice s’élève à moins de 100 euros pour 59% des victimes et à plus de 500 euros pour 12% d’entre elles.
Mais comment réagissent les victimes ? 63% d’entre elles tente de recontacter l’auteur pour avoir des explications. Une sur deux obtiendra un silence radio. Finalement, seulement 19% des victimes réussissent à obtenir un remboursement complet par cette médiation à l’amiable. Parmi les victimes qui n’ont pas obtenu de remboursement, seulement une sur quatre contacte sa banque ou son assurance. Dans 26% des cas, elles obtiennent une indemnisation.
Au total, on retiendra que seuls 16% des victimes ont réussi à obtenir un remboursement total ou partiel, somme versée soit par l’auteur ou soit par un organisme (banque/assurance).
Les recours au service de police ou de gendarmerie restent marginaux : 7% des victimes déposent plaintes et 2% déclare une main courante. Dans 83% des cas, aucune suite ne sera donnée.
Les réflexes à garder en tête
Les arnaques sur internet ne se limitent pas au domaine commercial. D’autres pratiques frauduleuses telles que l’hameçonnage ou le spam nécessitent également la vigilance des internautes. Lorsque vous consultez un site web et que souhaitez commercer avec lui, vérifiez les mentions légales, les conditions générales de vente (CGV), le protocole https, l’orthographe et utiliser WHOIS (taper « whois+nom du site » dans votre moteur de recherche).
En cas de doute, contactez la plateforme cybermalveillance.gouv.fr.