Le régulateur belge vient de mettre en lumière 12 faux sites internet qui ont usurpé du nom de Partners Finances. Ces sites sont conçus pour faire croire à l’internaute qu’ils sont exploités par Partners Finances. La FSMA avertit qu’il n’existe aucun lien entre ces différents et la firme de crédit dont le site est partners-finances.fr.
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ToggleDouze sites, un clone
Dans son communiqué du 25 juillet 2019, la FSMA a mis « le public en garde contre de faux sites web qui se servent de l’identité et de la mise en page du site web d’un intermédiaire de crédit inscrit dans ses registres. » Cet intermédiaire, c’est Partners Finances et voici les sites qui utilisent son identité pour proposer des crédits de manière frauduleuse :
- www.financiabancos.com
- https://www.ssbebnq.com/
- https://www.generalcreditbank.com/
- www.bncfbank.com
- www.ncaebanq.com
- www.ncaxbnk.com
- https://obzibank.com/
- www.qxam-bk.com
- www.mornabk.com
- www.eutransbk.com
- https://nasnobq.com/
- https://www.zaambk.com/
Le régulateur avertit que cette liste n’est pas exhaustive et qu’« Il se peut que d’autres sites semblables existent. » Certains de ces sites ne sont aujourd’hui plus fonctionnels, comme financiabancos.com. Cependant la grande majorité reste active.
Les différents sites ont un contenu identique. On peut le constater en comparant la page d’accueil de quelques-uns d’entre eux.
generalcreditbank.com | bncfbank.com | ncaxbnk.com | zaambk.com |
Ces pages sont quasiment identiques et sont fondées sur une imitation de partners-finances.fr. L’idée est sans doute de créer une telle similitude que les internautes puissent s’y tromper.
L’arnaque sur le crédit : mode d’emploi
On peut bien se demander comment l’on pourrait risquer de se faire arnaquer alors que l’on veut emprunter de l’argent. La FSMA explique très bien comment les escrocs procèdent à cette escroquerie. « Lorsque des consommateurs souhaitent donner suite à une proposition de crédit, il leur est demandé de verser certaines sommes pour couvrir toutes sortes de frais liés au crédit (de prétendus frais de dossier ou administratifs). Bien qu’il ait effectué le paiement, le consommateur ne reçoit aucun crédit et il lui est quasiment impossible de récupérer les montants versés ». C’est en cela que l’avertissement qu’on lit sur le site partners-finances.fr prend tout son sens : « Aucun versement de quelque nature que ce soit, ne peut être exigé d’un particulier, avant l’obtention d’un ou de plusieurs prêts d’argent. »
Il faudrait en garder la leçon et l’appliquer comme règle pour ne jamais transférer de l’argent au prêteur avant qu’il ne fasse le prêt. Quel que soit le nom que l’on donne à la chose (taxe, caution, redevance…), si l’on vous demande de faire un dépôt avant de vous faire un prêt, vous êtes certainement sur le point de vous faire arnaquer. Il serait prudent de mettre un terme à toute collaboration avec une telle plateforme pendant que vous le pouvez encore.
L’usurpation de nom, un effet de mode dans le rang des escrocs
Les légendes de notre enfance nous ont longuement raconté comment le loup s’est revêtu de la peau d’agneau pour mieux surprendre ses proies. Sur l’immense toile internet où les escrocs se sont déjà rendus célèbres, chacun sait désormais qu’il faut procéder à quelques vérifications avant de faire confiance à une institution financière proposant des services en ligne.
Désormais peu de gens osent faire confiance à une firme dont le nom leur est totalement inconnu et qui ne brandit pas un bank code ou le numéro de référence délivré par un régulateur de l’espace UE. Les escrocs ne parviennent plus à inventer un nom au hasard pour les firmes fictives qu’ils mettent en ligne. La solution alternative trouvée par les arnaqueurs est l’usurpation de nom. Ils choisissent une firme crédible, utilisent son nom pour créer un faux site internet en essayant en tout point de se faire passer pour cette firme ainsi clonée.
Dès lors, ce n’est plus l’inconnu qui fait peur. Aujourd’hui, quand on doit s’engager dans une transaction financière en ligne (crédit, investissement, trading, Forex…) et que l’on se retrouve face à un nom de firme auquel nous sommes déjà habitués, il nous faut encore nous assurer que nous avons vraiment affaire à cette entité que nous connaissions. Il faut faire plusieurs vérifications avant de s’engager dans une transaction. L’usurpation est de mode sur l’immense toile virtuelle où nous sommes tous exposés aux coups de cyber-arnaque. Et il ne faut pas chercher à y aller vite : un petit clic vaut mieux qu’une grande claque.