Le groupe d’assurance SFAM de Sadri Fegaier a été mis en cause par ses clients et ses salariés. Il a déjà été condamné pour pratique commerciale trompeuse.
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TogglePour résumer notre avis, avant de rentrer dans le détail :
Le groupe SFAM, rebaptisé Indexia, est au cœur de controverses majeures en France, ayant été condamné pour pratiques commerciales trompeuses et pour avoir induit ses clients en erreur avec des assurances pour téléphones et ordinateurs coûteuses et des prélèvements non autorisés de millions d’euros. En 2019, la société a écopé d’une amende de 10 millions d’euros, reflétant l’ampleur des mécontentements à son encontre. Les employés se sont également insurgés, accusant le groupe de contourner les lois sur les licenciements économiques par des ruptures conventionnelles inappropriées, soulignant une gestion controversée des contrats d’assurance. Le fondateur, Sadri Fegaier, a amassé une fortune considérable en peu de temps, mais au prix de pratiques douteuses. La société a perdu des partenaires clés comme la FNAC, la poussant à ouvrir sa chaîne de magasins, Hubside.Store. Des clients et d’anciens employés expriment leur frustration face à des prélèvements abusifs et à un manque de soutien, appelant à une régulation plus stricte des assurances et des pratiques commerciales en France.
Déjà condamné à une amende de 10 millions d’euros
Indexia qui s’appelait autrefois le SFAM proposait des assurances pour les téléphones portables et ordinateurs. Elle s’appelait autrefois la SFAM. Elle a été accusée de pratiques commerciales trompeuses, de primes d’assurance excessivement coûteuses et de prélèvements indus pour des milliers d’euros sur les clients qui avaient souscrit une assurance. En 2019, la société avait été sanctionnée à hauteur de 10 millions d’euros. Nous dénonçons régulièrement les pratiques de call-centers vendant à distance des contrats d’assurance de manière manifestement frauduleuse.
Cette fois, ce sont les salariés qui se rebellent contre Indexia. Une action collective en justice est prévue contre Indexia, le 3 avril prochain au tribunal judiciaire de Paris. Elle devrait regrouper 71 ex employés.
Des ruptures conventionnelles à la place d’un plan de licenciement
Soixante et onze anciens employés d’Indexia (anciennement SFAM) à Roanne portent plainte contre l’entreprise, affirmant qu’elle a contourné la législation. L’entreprise aurait évité la mise en place d’un plan de licenciement en ayant massivement recours aux ruptures conventionnelles.
Le 19 octobre, une première série de dossiers de contentieux prud’homal, concernant 71 anciens salariés du site roannais d’Indexia, a été déposée au tribunal de Roanne.
Les actions collectives contre une entreprise avec plusieurs dizaines de plaignants ne sont pas rares. Elles se produisent régulièrement, en particulier dans les cas de licenciements économiques. Elles sont particulièrement courantes dans le domaine de la défense des travailleurs.
Effectivement, la particularité réside dans le fait qu’il n’y a pas eu de licenciements économiques, mais plutôt de nombreuses ruptures conventionnelles avec des conditions de départ moins avantageuses, ce qui constitue le cœur du problème.
Sadri Fegaier génie ou escroc ?
Indexia (SFAM) a été créée par Sabri Fegaier en 2018. Ce natif de la Drôme est aujourd’hui milliardaire et l’homme le plus riche de son département. En 2022, il « oscille entre la 50e et la 60e place du classement des plus grandes fortunes de France, avec un capital estimé à 1,9 milliard d’euros ».
Une fortune colossale amassée en à peine cinq ans. A quel prix… Son entreprise a érigé la pratique commerciale trompeuse en système. Ses commerciaux ont trompé de nombreux clients pour les faire accepter des prélèvements indus. Pour comprendre ce système vicié, il faut lire ce portrait accablant de Sadri Fegaier paru dans Paris Match en 2022.
71 anciens salariés accusent Indexia
La découverte des pratiques de Indexia avait été suivie par une rupture avec ses partenaires. En 2019, c’est la FNAC qui refuse de continuer. Or, Sadri Fegaier espérait justement prendre le contrôle de l’entreprise dont il avait déjà acquis 11% du capital. Il se retrouve sans points de vente pour écouler ses contrats d’assurance. Qu’à cela ne tienne. Il décide de lancer sa propre chaîne de boutique de téléphone portable, Hubside.Store.
Beaucoup de salariés d’Indexia vont faire les frais de cette mutation. Mais là encore, le groupe de Sadri Fegaier va faire les choses à sa manière. 71 ancien employés accusent en effet Indexia d’avoir contourné ses obligations légales en matière de licenciements économiques en recourant à des ruptures conventionnelles.
Le terrible scandale des pratiques frauduleuses d’Indexia est à l’origine d’une propositions de loi visant à réglementer les pratiques des assureurs.
Nous avons reçu le témoignage suivant:
« Achat effectué en magasin hubside rue sainte Catherine Bordeaux pour offrir un iPhone XS a mon fils , plein d’offre de gratuité non effective sous 30jrs , plein de cadeaux si les contrats étaient souscrit par la suite , je n’ai jamais souscrit a quoi que ce soit j’ai bien stipulé a la vendeuse que je signé seulement pour un achat en 4fois et BIM les prélèvements ont afflué+++ pendant x mois le plus désolant c’est le « je m’en foutisme de la banque » lorsque réclame les remboursements !
A ce jour je pensais ne rien pouvoir faire j’espère qu’il y aura quelconques solutions apportées à ma galère !
L’achat du iPhone offert je m’en souviendrai…
Le directeur d’agence est juste néant pour rester poli , il s’était pourtant engagé en personne a vérifié mes avancements et restituer toutes sommes indûment prélevé mais rien de chez rien n’a été effectué !
Une honte de voir ce genre de magasin ouvrir a tours de bras par ci par là !!! »