Une chose est certaine aujourd’hui. Eureeca.net l’a bien compris. Les escrocs se sont adaptés au changement de comportement du consommateur, de plus en plus méfiant. Autrefois, on pouvait, en inventant un nom saugrenu, parvenir à escroquer des gens au nom d’une firme qui n’existe nulle part. Aujourd’hui, rares sont les personnes qui peuvent investir auprès d’un courtier ou agent financier sans procéder à quelque vérification sur les sites des régulateurs. Les cybercriminels ont alors trouvé une parade pour contourner la difficulté que leur pose cette vigilance des consommateurs.
Désormais, les arnaqueurs préfèrent cloner des firmes qui existent déjà pour qu’en cas de vérification, les consommateurs ne puissent pas tout de suite se rendre compte de la supercherie et faire confiance à ceux qui se préparent à les voler.
Eureeca.net n’est conçu que dans ce schéma. C’est en effet un site créé pour faire croire à tout internaute que nous avons affaire à la société Eureeca Limited. Nous avons des preuves que ce site n’a aucun lien avec Eureeca Limited.
Eureeca.net, dénoncé par l’AMF
L’autorité des marchés financiers a inscrit ce site sur sa liste noire. En absence de cette dénonciation de l’AMF, il est évidemment tentant de prendre eureeca.net comme la véritable plateforme de la société Eureeca Limited.
Or Eureeca Limited possède son propre site internet, eureeca.com. En créant le site Eureeca.net, les cybercriminels sèment la confusion en créant un site dont le nom est quasiment identique à celui de la véritable firme qu’ils essaient de cloner. Entre eureeca.net et eureeca.com, ce n’est que l’extension qui crée la différence.
Le clone va cependant plus loin : les escrocs reprennent sur leur site fictif toutes les informations juridiques concernant la société Eureeca Limited. Ensuite, ils plagient le code visuel de cette firme. En conséquence, il devient quasiment impossible de distinguer le vrai site du faux. Les cybercriminels espèrent sans doute faire passer le faux pour le vrai et attirer des internautes vers eureeca.net.
La multiplication des plateformes de crowdfunding : la nécessité de faire attention
Si la société Eureeca Limited est choisie par les escrocs, ce n’est pas un hasard. La firme détient plusieurs licences. Elle est régulée par la FCA du Royaume-Uni et l’AFM des Pays-Bas. Cette société détient également une licence d’Equity Crowdfunding Platform en Malaisie et au Royaume-Uni. C’est ce genre de firme qui rassure les internautes parce que l’on se dit qu’en cas de difficultés, l’on a la possibilité de s’en remettre aux régulateurs. Les escrocs, à leur tour, se présentent sous le nom de cette firme pour vous inviter à prendre part à un projet participatif.
Il convient de rester très prudent quand on décide d’investir sur une plateforme de crowdfunding. En fait, il ne faut pas s’y hasarder sans avoir pris le temps de s’assurer que la plateforme appartient bien à l’entité pour laquelle elle se fait passer. Ils sont nombreux, les sites de cybercriminalité financière qui vous proposent le crowdfunding.
Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à demander à un professionnel de vous éclairer. Vous pouvez par exemple utiliser le service Check and Pay qui permet de savoir rapidement si un courtier ou agent financier est fiable ou non.
Pour celles et ceux arnaqués par Eureeca.net, je propose de nous unir.
J’ai déposé une plainte auprès du Commissariat qui m’annonce lancer les réquisitions auprès de ma banque (j’ai demandé le retour des fonds, et cela a été refusé par les banques destinataires, j’ignore si la Police a davantage de moyens…) avant de transmettre le dossier au Parquet Financier.
Ne restons pas isolés face aux escrocs.
A plusieurs, nos moyens sont décuplés. Mon message va dans ce sens : ensemble, nous sommes plus forts.
Bien à vous
ou en est l’affaire EUREECA ?