L’an passé, le gendarme boursier émettait une mise en garde à l’encontre de la société britannique International Markets Live LTD qui sollicitait les plus jeunes sur les réseaux sociaux pour des formations et services sur le Forex. Actuellement, en Grande-Bretagne et en France, des fausses sociétés de trading démarchent les adolescents sur Instagram ou Snapchat.
Récidives en Grande-Bretagne et en France
En Grande-Bretagne, des traders d’une vingtaine d’années se présentent comme des as de la finance et affichent une vie bling-bling sur les réseaux sociaux pour attirer la curiosité des plus jeunes.
Instagram et Snapchat sont devenus les plateformes où ces arnaqueurs se présentent comme des cadors de la bourse.
Tout est réuni pour tromper les adolescents qui sont des « followers » de ces faux prodiges de la Bourse, des produits financiers risqués ou des cryptomonnaies : admiration, appât du gain et sentiment d’appartenir à une communauté.
Sans oublier que les clubs de sports (football, rugby, tennis) et sportifs ont largement donné du crédit à ce secteur en acceptant d’être sponsorisés par le passé ou toujours présentement.
Les adolescents sont des proies faciles pour plusieurs raisons : ils sont en quête de sensations fortes et ils sont hyperconnectés. Deux atouts qui poussent les escrocs à les viser sans aucun remords, à l’abri du regard des parents.
Ces génies du forex ou des cryptomonnaies se présentent comme des traders capables de faire leur gagner beaucoup d’argent grâce à une formation vidéo de quelques heures .
Un démarchage directe sur snapchat par des sociétés discrètes
En France, un nouveau phénomène qui cible directement les adolescents et jeunes adultes vient d’arriver sur Snapchat.
Dans un premier temps, les jeunes sont démarchés directement pour investir dans les produits financiers risqués.
Ensuite, et pour faire plus amples connaissances, les sociétés malveillantes proposent des présentations et conférences dans certaines villes françaises (Paris, Bordeaux etc. ).
L’objectif ? Faire connaitre la société et proposer les offres de formations qui se déclinent en plusieurs formes.
Pendant ces présentations, les jeunes sont rassurés par la présence physique des représentants de ces sociétés soignant par ailleurs leur e-réputation. En sortant de la présentation, la majeure partie des futures victimes repartent avec un abonnement mensuel aux cours en ligne pour des budgets allant de 120 à 150 euros par mois.
Le jeune devient à son tour un prédateur
Enfin, la jeune proie déchante assez rapidement et comprend que désormais, c’est elle qui doit recruter, à son tour, de nouveaux jeunes pour suivre la formation.
Une véritable pyramide de Ponzi se met en route et le jeune est motivée d’aller convaincre d’autres jeunes d’investir dans ce business pour récupérer son argent et avoir une commission sur le nombre de personnes recrutées.
Au fil du temps, la jeune proie devient prédatrice et se perd dans ce « jeu » qui lui permet de gagner de l’argent avant d’être démasquée par ses amis ou sa famille.
En passant ainsi par les réseaux sociaux, les faux traders échappent, une fois de plus, à toutes réglementations.