Le casino se meurt… vive le trading ? Je souhaitais faire ce parallèle afin de dénoncer une imposture. A première vue, tout indique que ces deux mondes sont différents. En apparence seulement. Car en réalité, le casino investit le trading !
Les casinos en ligne, en bonne perte de vitesse depuis plusieurs années, ont pour la plupart opéré un virage à 180 degré en migrant leur business model vers un nouvel eldorado : le trading en bourse.
Une affaire des plus rentables : internet limite les coûts et permet de toucher le monde entier, le marketing est tout trouvé (stéréotypes : les traders sont tous riches et s’amusent en travaillant, la bourse c’est facile, …), et surtout, les clients ont beaucoup d’argent à investir !
CFDs, Forex, et Options Binaires
D’abord sur Forex et CFDs, où on ne compte plus le nombre de courtiers en marque blanche.
Avec un investissement de quelques dizaines de milliers d’euro, n’importe qui peut en effet créer son propre courtier – solution clé en main -, et même obtenir une régulation à Chypre ou ailleurs. Tout cela bien sûr sans aucune connaissance en finance, ni en informatique.
Mais on a trouvé encore beaucoup plus fort ! J’ai nommé les options binaires.
Autant pour le jeu de la roulette vous avez une chance sur 2 de doubler votre mise. Pour les options binaires, vous avez une chance sur 2 de ne gagner que 85% au maximum !
La bourse donne une image de sérieux, les crédules n’y voient que la simplicité et les gains.
Mais prévoir les cours de bourse à l’échéance d’1 heure, c’est du gambling total. Déposer des petits montants et espérer en tirer des gros rendements facilement, c’est du domaine du rêve.
Autant dire que personne ne gagne mis à part le courtier et tous ceux qui en font la promotion.
Des similitudes qui ne trompent pas
Casino ou trading, la forme change, mais le fond reste le même.
Tous ces courtiers-casino appliquent souvent des pratiques proches de l’escroquerie.
Leur modèle économique étant basé essentiellement sur la perte du client avec un communication donc axée vers les débutants (appât du gain), voire même sur les faibles revenus (arrondir ses fins de mois, travailler 2 heures par jour, …).
Ce qu’il faut bien comprendre c’est que cet argent perdu sur ces platefomes ne rentre pas sur les marchés boursiers réels. Il correspond juste au chiffre d’affaire de ces pseudos-courtiers en ligne.
A savoir
Même les plus gros et les plus connus de l’industrie du jeu s’essaient au trading. Il faut toujours innover et trouver de quoi satisfaire l’appétit des joueurs. A leur décharge, certains projets sont intéressants.
- 888 holding (casino, poker) a lancé Tradeo (réseau social sur le forex)
- Betfair (paris sportifs) a créé LMAX (courtier de type darkpool)
- William Hill (casino, paris) propose des paris financiers (spread betting et options binaires)