Un ressortissant israélien a été condamné début février 2018 à Nancy à deux ans de prison ferme pour blanchiment d’argent en bande organisée.
Le blanchiment d’argent avait été organisé dans le cadre d’une fraude aux faux ordres de virements qui a touché plusieurs entreprises en 2012. Le tribunal avait alors condamné les escrocs à payer une amende de 250.000 euros et ordonné la saisie des soldes des comptes en lien avec l’infraction.
« Un exécutant important au sein de l’organisation criminelle »
Ehud Sharir, le ressortissant israélien de 35 ans condamné pour blanchiment d’argent à Nancy, a été décrit comme « un exécutant important au sein de l’organisation criminelle » par le procureur Mathieu Fohlen. Si les têtes de réseau n’ont pas été identifiées, l’auteur du blanchiment l’a été, souligne le magistrat qui ajoute que l’enquête a nécessité de nombreuses commissions rogatoires internationales.
Ehud Sharir « ne pouvait pas ignorer qu’à travers ses opérations juridiques et financières en son nom propre, il permettait de dissimuler l’origine et la destination réelles des fonds qui transitaient par les comptes qu’il avait ouverts », ajoute le procureur.
Plus de 650.000 euros ont été émis par les banques
L’homme a subi un interrogatoire de près de trois heures pour déterminer dans quelle mesure il était impliqué dans un réseau international de blanchiment d’argent. Ce dernier a d’ailleurs été découvert lors d’une enquête portant sur des arnaques aux faux virements bancaires. Les demandes de virements portaient sur un total de 2,6 millions d’euros. 651.000 euros ont malgré tout été émis par les banques.
Pour sa défense, Ehud Sharir indique qu’il s’est exécuté à la demande d’un homme pour lequel il a travaillé dans un bureau de changes en Israël en 2010. Le donneur d’ordres a quant à lui été condamné en Israël pour fraude fiscale.