De nouvelles formes d’escroqueries financières sont apparues ces dernières années. Parmi elles, il y a notamment l’investissement en diamants qui a explosé en 2017.
Dans son rapport présenté le 12 décembre 2017, Tracfin, le service de Bercy spécialisé dans la traque de la fraude financière, précise que les réseaux spécialisés dans les escroqueries financières de grande envergure innovent constamment et font toujours plus de victimes.
Attention aux offres frauduleuses de placement en diamants
Alors qu’en 2015, les organisations criminelles s’étaient diversifiées vers les escroqueries aux faux ordres de virement ou aux sites de trading non régulés, en 2016, elles se sont saisies de « nouveaux champs d’opportunité ». En effet, les offres douteuses de placement en diamants d’investissement se sont multipliées. « Les mêmes personnes ou les mêmes organisations qui s’étaient mises sur le marché des paris spéculatifs sur le marché du Forex [le marché mondial des devises] ont continué à innover et interviennent aujourd’hui sur le marché des investissements en diamants », explique Bruno Dalles, le directeur de Tracfin.
De nombreuses sociétés proposent aux investisseurs de conserver leurs diamants hors du territoire français pour éviter de payer la TVA et ainsi accroître leurs rendements. Toutefois, lorsque les clients souhaitent s’assurer de la réalité physique de leur investissement les choses se compliquent. Dans ce cas, les remboursements sont difficiles voire impossibles à obtenir. Ces entreprises opératrices basées à l’étranger et stockant des diamants dans les ports francs pour payer moins d’impôts agissent sans aucun contrôle face à des particuliers souvent mal informés des risques encourus sur le marché de cette pierre précieuse. « Aucune des offres commercialisées en France que ce soit dans le diamant d’investissement, les terres rares ou les métaux précieux n’a reçu de numéro d’enregistrement. Toutes sont donc illégales », indique l’AMF qui reçoit chaque jour de nombreuses plaintes.
Un développement des fraudes aux certificats d’économie d’énergie ou aux prélèvements SEPA
Le rapport Tracfin souligne également une hausse des fraudes aux certificats d’économie d’énergie (CEE). Ce dispositif public créé en 2006 pour promouvoir la réalisation de travaux « d’efficacité énergétique » auprès des consommateurs est détourné par les organisations criminelles comme ce fut le cas des quotas de carbone.
Par ailleurs, il y a également la fraude aux prélèvements SEPA qui consiste à exploiter les failles de cette norme européenne. Certains escrocs parvenaient à débiter les comptes de clients à leur insu en profitant d’un changement de réglementation concernant les vérifications bancaires.
Autre escroquerie pointée du doigt par Tracfin : les terminaux de paiement par carte trafiqués. Plusieurs de ces machines permettraient de « faire dériver une partie des chiffres d’affaires vers des comptes étrangers non-déclarés » et échapperaient ainsi au fisc. Cependant, la ruse est désormais clairement identifiée. Une chose est sûre, les escrocs ne manquent jamais d’idées.
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