Non, l’arnaque au diamant n’est pas révolue. Il est vrai que le jeu subtil des escrocs qui ont infiltré les médias continue de maintenir dans les esprits l’illusion d’un investissement facile au diamant. Nous en avons peu parlé ces temps-ci peut-être, mais il ne faut pas croire qu’il y a moins de risque aujourd’hui qu’hier pour qui veut acheter en ligne un diamant. Actuellement, d’ailleurs, il y a une vingtaine de dossiers lancée par la Justice belge concernant l’arnaque au diamant. Et quand je parle de risque, je ne fais pas seulement allusion au fait courant que l’on vende un faux diamant avec un faux certificat. Je parle aussi de la possibilité que l’argent que vous versez s’évapore et que votre vendeur disparaisse avec.
Voici 1000eclats.com, le site sur lequel vous ne devriez pas, de toute façon, commander votre diamant en ligne.
Une arnaque basée sur l’usurpation de nom
La triste réputation que l’investissement dans les diamants s’est acquise en 2017 et en 2018 fait que peu de gens osent encore rêver de s’acheter un diamant en ligne. Quand donc un escroc veut à nouveau pêcher dans ces eaux déjà troubles, il faut nécessairement rechercher les moyens de rassurer les internautes, pour qu’ils baissent leur garde.
Le moyen utilisé sur 1000eclats.com pour tromper la vigilance des internautes c’est l’usurpation du nom de Black Diamond Capital Management Ltd. Alors si vous en êtes à vous poser des questions sur la possible relation entre ce site et cette firme, décillez-vous : il n’existe aucun lien entre les deux entités et le site 1000eclats.com n’est pas la plateforme de Black Diamond Capital Management Ltd. Cette firme possède son propre site internet : blackdiamondpartners.com.
Quelques incohérences
Il y a quelques incohérences que nous notons au sujet de 1000eclats.com. Le site est censé appartenir à la firme Black Diamond Capital Management Ltd, avec son siège au Royaume-Uni. Curieusement, le droit cité est bien celui français. Il y a même quelques variances entre la version française des mentions légales et la version anglaise du même texte : dans la version anglaise, le droit international est remplacé par endroit par le droit français. Par exemple, dans la version française, il est précisé que : « Le présent contrat Conditions Générales de Vente est soumis au droit international. Tout litige relatif à l’interprétation et à l’exécution des présentes conditions générales de vente est soumis au droit international. À défaut de résolution amiable, le litige sera porté devant le Tribunal de commerce internationale. ». Or la version anglaise dit plutôt : « This General Conditions contract of Sale is subjected to the French right. Any litigation relating to the interpretation and the execution of these general conditions of sale is subjected to the French right”
Cela revient à dire que les litiges sont soumis au droit français. Le reste des conditions de vente cite au demeurant le Code civil français comme référence en tout point, alors même que le droit territorialement compétent, celui de la Grande-Bretagne n’est pas du tout mentionné. Cela nous semble assez cohérent.
À tout cela, nous voudrions ajouter que l’AMF a mis ce site sur sa liste noire. Nous vous invitons donc à vous méfier de ce site qui est potentiellement dangereux.