Les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg et de Metz ont révélé avoir démantelé, avec des enquêteurs européens et des représentants d’Israël, un réseau criminel international proposant des faux placements, notamment dans les cryptomonnaies. Après deux années d’enquête, neuf individus ont été interpellés dont quatre mis en examen et trois placés en détention provisoire. Retour sur l’escroquerie qui a piégé pas moins de 85 individus.
Des escroqueries en France et en Belgique
Tout débute dès 2017, des particuliers sont contactés par des faux traders pour investir sur des cryptomonnaies, des diamants, du vin ou de l’or avec des rendements oscillant, soi-disant, entre 5% et 35%. Après plusieurs mois, les investisseurs veulent récupérer leurs bénéfices, mais les supposés traders ne répondent plus à leurs sollicitations. S’en suit des dépôts de plaintes qui vont mener la Section de Recherche de Strasbourg a mené des investigations sur des comptes frauduleux alimentés par des escroqueries commises en France et en Belgique. Par ailleurs, des entreprises sont également victimes de faux ordres de virement.
Plusieurs plateformes mais une seule et même organisation
« 85 victimes ne représentent que le haut de l’iceberg, mais en réalité il s’agit de bien plus de victimes » confirme le colonel Despres.
La plupart d’entre elles ne se sont pas fait connaître auprès des autorités voire leurs plaintes non pas été reliées à cette enquête. Les Raisons principales évoquées sont des montants trop faibles et des dépôts de plaintes éparpillées en France difficile à regrouper.
Rien que pour l’agence d’accompagnement de victimes d’escroqueries financières, Broker Defense, plus 50 personnes ont été recensés.
Pour tromper autant de victimes, de nombreuses marques ont été mises en place et plusieurs équipes d’escrocs ont été dédiées à chacune de ces marques. Ce sont des petites mains qui vont contacter les futures victimes. Le donneur d’ordre, « le boss » quant à lui, reste à l’écart de ces call-center créés comme une entreprise. Piloté d’un endroit à l’écart afin d’éviter tout risque en cas de descente de police, en toute impunité, plus d’une dizaine de sites sont déployés tels que EUROCRYPTOPRO – EPARGNE CRYPTO – PLACEMENT BITCOIN – PATRIMOINE CRYPTO
De la cellule cryptotrading 67 jusqu’à la collaboration internationale
Face à l’ampleur du préjudice estimé à 6 millions d’euros, une cellule nationale d’enquête est constituée, en juin 2018, sous la responsabilité de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy. Elle réunit les gendarmes du Grand Est (section de recherches de Strasbourg, section de recherches de Metz et du groupement de gendarmeries départementales du Bas-Rhin). Après la découverte de dizaines d’escroqueries supplémentaires, visant notamment des sociétés et des collectivités territoriales, une équipe commune d’enquête est fondée en regroupant la France, la Belgique, Europol, Eurojust et une Operational Task Force dans laquelle est associée l’État d’Israël. « C’est la première fois que des enquêteurs français bénéficient d’un tel dispositif », souligne le communiqué de la gendarmerie. En 2019, des opérations d’interpellations sont conduites en France, en Belgique et en Espagne. Progressivement, l’ensemble des informations collectées fait progresser l’enquête en Israël où 6 personnes sont perquisitionnées et auditionnées.
« Nous avons mis en place une véritable coopération avec la justice et police israélienne qui commence à en avoir assez d’avoir une image déplorable liée à ces escroqueries à répétition qui salissent l’image du pays » souligne le colonel Despres auprès de Warning Trading.
Aujourd’hui, un million d’euros ont pu être saisis au titre des avoirs criminels. » Il n’y a qu’ un million d’euros de saisie donc tout le monde ne sera pas remboursé, bien évidement les personnes condamnées devront payer, mais ceci n’est pas toujours garantie » précise le colonel Despres. A ce jour, des extraditions sont demandées comme celle de Fabrice Sakoun, connu pour avoir détourné 50 millions d’euros dans l’escroquerie à la taxe carbone et considéré comme « suspect » par l’État hébreu dans cette affaire. En cumulant les faits visés et les tentatives d’escroqueries, le préjudice total aurait pu dépasser 15 millions d’euros.
« Il y a vraisemblablement beaucoup plus de victimes qui doivent se faire connaitre auprès du tribunal judiciaire de Nancy . Cependant, le juge a arrêté de prendre des victimes dans le cadre de cette enquête, car il y a déjà trop de victimes et la procédure deviendrais bien trop longue et lourde à gérer » précise le colonel Despres.
Je suis enfin heureux de voir que se type d’escroquerie soient prises aux sérieux.
Moi même j’ai déposé une plainte au tribunal de Metz contre worl- crytos.com représenté par Monsieur Nxxx et Lxxx. Une second plainte contre Madame Alexia Payet de Moneyo dont sa ligne direct est encore activée 09.75.18.XX XX Merci pour votre information
Je suis victime aussi d’Alexia PAYET, pouvez vous me dire ce qu’il faut faire ?