Fin de cavale pour la bande d’escrocs néerlandais, au moins pour six d’entre eux qui, depuis le mardi 3 mars dernier, sont écroués. Le septième membre de cette pègre est toujours en fuite. Âgés de 40 à 59 ans, ils sont suspectés d’avoir escroqué quelque six millions d’euros à près de quarante personnes. Ayant créé de faux sites internet, ils les avaient invitées à y investir.
Les suspects ont pu être appréhendés grâce à une collaboration de la police néerlandaise et de l’Organisation européenne de coopération judiciaire (Eurojust). Les deux institutions ont mené des investigations et perquisitions aux Pays-Bas et en Espagne. C’est dans ces deux pays que les suspects seront appréhendés. Trois d’entre eux sont arrêtés en Espagne, à Madrid et à Marbella. Les trois autres sont appréhendés aux Pays-Bas, dans les villes de Zandvoort, Haarlem et de Lelystad. Au cours de cette traque dans les deux pays, de nombreuses preuves ont été recensées par la police néerlandaise et Eurojust. Les deux institutions ont procédé à la saisie de plusieurs comptes bancaires, mais aussi une maison de vacances. D’après Eurojust, les éléments recensés suffisent largement pour établir la culpabilité des personnes appréhendées.
Six millions d’euros escroqués dans une arnaque de types boiler-rooms
À en croire les victimes de cette arnaque, les suspects leur ont proposé de l’investissement sur des produits censés être rentables et pouvant très rapidement les enrichir.
Pour gagner leur confiance et les pousser à investir davantage, la bande d’arnaqueurs leur aurait demandé d’investir d’abord de petites sommes. On leur a fait croire alors que les montants investis ont remporté de grands bénéfices. Chacun d’eux ayant un compte sur ces faux sites, il a été facile de faire monter le compteur fictif sous leurs yeux. Ces premiers résultats positifs ont encouragé les déposants à accroitre le capital investi.
Mais lorsque le montant investi est devenu conséquent, ces personnes se sont senties prises au piège parce qu’il est devenu impossible pour elles de récupérer leur argent, en dépit de tout le bénéfice qu’on prétend que leur capital a produit.
Vivement que le septième de la bande soit lui aussi mis sous les verrous.