Trois mois après la mise en place du prélèvement à la source, les escroqueries continuent de sévir. Par e-mails, par courrier, par SMS ou par téléphone, les fraudeurs se font passer pour l’administration fiscale pour dérober les données personnelles et notamment celles relevant de vos comptes bancaires.
Surfer sur la vague du prélèvement à la source
Depuis le mois de janvier et la mise en place du système de prélèvement des impôts à la source, des milliers de Français ont reçu des fausses sollicitations signées par des agents de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). Les moyens de rentrer en contact avec la future victime sont nombreux : e-mail, courrier par voie postale, appels téléphoniques et SMS.
Les raisons de cette mise en relation sont souvent les mêmes : la promesse d’un remboursement d’un trop-perçu par l’administration fiscale.
La mise en scène est très soignée : logo du ministère de l’Économie ou de la DGFiP, adresse mail trompeuse et texte rédigé impeccablement.
Pour obtenir cette somme, la victime est invitée à renseigner ses coordonnées bancaires (numéro de compte, numéro de la carte bancaire).
Cette technique pour récolter vos données personnelles, appelée notamment «phishing», vient profiter de la confusion ou de la méconnaissance du nouveau système d’imposition.
Autre subterfuge pour vous escroquer : un site factice imitant la plateforme officielle des impôts qui vous invite à actualiser vos informations. Par ce biais, les arnaqueurs réussissent à capter vos données personnelles et bancaires.
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Comment rester vigilant ?
Pour rassurer les citoyens français, la DGFiP a indiqué dans un tweet, le 11 janvier dernier, qu’elle «ne procède à aucun remboursement par mail ni de demande d’informations personnelles par téléphone».
De la même manière, aucun appel téléphonique n’est donné par les services des impôts sur le revenu pour vous signaler un remboursement. De plus, pour vérifier leur situation fiscale, les Français peuvent se connecter sur leur espace personnel «impots.gouv.fr» ou appeler le le 0 809 401 401 en cas de doute.
Pour les personnes ayant répondu à ce mail ou ayant cliqué sur un lien présent dans le mail, il est recommandé de le signaler sur le site internet-signalement.gouv.fr et de contacter l’administration.