Un de nos lecteurs a investi plusieurs dizaines de milliers d’euros sur les conseils de Trading du Coin chez Digital Access, un fond basé au Luxembourg.
Sommaire
ToggleTrading du Coin met en relation avec un fond d’investissement
De nouveaux éléments permettent d’éclairer un peu plus le fonctionnement de Trading du Coin. En novembre 2022, nous vous avions raconté les relations entre tradingducoin et FTX. Tradingducoin.com a perdu 10 millions d’euros dans la faillite de FTX et les clients s’interrogeaient sur la destination de leurs fonds. Cette fois, nous levons le voile sur les activités d’apporteur d’affaire de tradingducoin.com
Début 2021, Bernard (son nom a été changé) reçoit un mail de Trading du Coin. « Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir rejoindre notre Copy Trading avec un capital élevé » commence ce mail. « Mais vous le savez, pour des raisons techniques, la limite est actuellement fixée à 80 000€ » poursuit-il, avant que ne tombe l’objet réel de ce mail: « sachez que si vous souhaitez investir une somme plus élevée, nous pouvons vous mettre en relation directe avec un fonds d’investissement dans les cryptomonnaies ».
Bernard est intéressé et le fait savoir à Trading du Coin. Il est aussitôt mis en relation avec une société basée au Luxembourg, Digital Access.
Vous réclamez justice?
Vous cherchez d’autres utilisateurs de ce service ?
DIGITAL_ACCESS_ET_TAHAR_SLIMANI ne vous satisfait pas et vous cherchez des moyens de vous défendre ? Vous cherchez d’autres personnes dans cette situation ? Remplissez ce formulaire pour être mis en contact avec d’autres clients insatisfaits et accéder une offre de conseil juridique.
Mise en relation avec d’autres utilisateursDes employés qui ne mettent pas en avant Digital Access
Digital Access se présente comme « une société de titrisation ». La titrisation étant une opération très complexe. Elle force l’admiration de la part d’une entreprise qui présente quatre employés dont trois qui ne revendiquent pas leur appartenance à Digital Access.
En effet, le site présente quatre employés, à commencer par Tahar Slimani. Nous avons pu échanger avec les trois autres. Deux d’entre eux n’étaient pas au courant qu’ils étaient employés par cette entreprise. Ils certifient qu’ils ne sont pas employés par Digital Access. La dernière reconnait avoir investi de l’argent chez Digitalaccess mais il conteste avoir la moindre responsabilité fonctionnelle dans l’entreprise.
Après avoir reçu les plaintes des deux faux employés, Tahar Slimani a modifié le site internet pour le rendre privé. Il faut désormais un mot de passe pour le consulter.
Digital Access prétend avoir fait +275% en 2020!
Bernard est ravi car il a l’impression de confier son argent à la crème de la crème du trading sur crypto actifs. Il confie plusieurs dizaine de milliers d’euros aux bons soins de Tahar Slimani. Il déchante rapidement. Son capital s’amenuise à mesure qu’il reçoit des rapports de performance. Il les trouve « flous, brouillons, pas argumentés » et n’expliquent pas sufisamment les pertes d’après lui.
Ces performances en berne sont d’autant plus surprenantes que Digital Access vante des performances démentielles les années précédentes. +275% pour la seule année 2020!
Bernard a finalement demandé et obtenu un retour de son capital. Amputé des pertes…
100 millions d’euros d’obligations Digital Access auraient été vendues
Un résultat fabuleux mais paradoxal car ce que propose Digital Access, ce sont des obligations! Or, les obligations sont des prêt d’argent aux entreprises ou aux États dont la rémunération annuelle et le remboursement est prévue à l’avance. Digital Access prétend avoir vendu pour 100 millions de ces obligations au 1er janvier 2021.
Nous aurions souhaité pouvoir obtenir des éclaircissements de la part de Tahar Slimani. Malgré nos tentatives de prise de contact, il ne nous a jamais répondu.
Tahar Slimani, de Marseille au Luxembourg
Tahar Slimani est né en 1961. Il a grandi dans les Bouches-du-Rhône. Parti faire ses études à Poitiers, il reste dans cette région et décide de s’installer à La Rochelle comme « consultant en développement durable ». Si l’on se fie à ses profils récents sur les réseaux sociaux, il serait désormais installé au Luxembourg.
Avant de fonder Digital Access, Tahar Slimani a participé a pas mal d’affaires qu’il ne revendique cependant pas sur son profil Linkedin:
- Interstices Conseils, créé en 2001 dans le domaine du « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » et radié en 2019.
- Xaalis-Totem Mobi, créée en 2016 avec Denys Poulet comme société holding et radiée en 2021. La société avait été créée avec un capital de 50 000 euros environ appartenant à près d’une quarantaine d’investisseurs, essentiellement des particuliers impliqués de quelques centaines d’euros et jusqu’à plusieurs milliers.
- Kaalisi, créée en 2014 dans le domaine du « Conseil en Investissement Participatif (CIP). Intermédiaire en Financement Participatif (IFP) » et radiée en 2018. Malgré sa radiation, Kaalisi continue d’administrer le site internet kaalisi.mipise.com. Kaalisi a été brièvement inscrite à l’ORIAS comme conseiller en investissement participatif et finalement radiée.
- Fundadvice, créée en 2017 et radiée en 2019, dont Tahar Slimani a été un dirigeant.
- Pole N, créé en 2016 et dont il a également été l’un des dirigeants, clôturé pour insuffisance d’actifs
- Proximite.net, créé en 2000 et radié en 2011 pour insuffisance d’actifs.
- TaEd Consulting, uns société enregistrée au Luxembourg pour importer de Corée du sud le «Sterilizer», « une caméra thermique qui prend la température et détecte si la personne porte son masque ».
Ces radiations successives ressemblent beaucoup à des radiations d’office effectuées par les greffes des tribunaux de commerce à la suite de non réponses répétées à des courriers.
Vous réclamez justice?
Vous cherchez d’autres utilisateurs de ce service ?
DIGITAL_ACCESS_ET_TAHAR_SLIMANI ne vous satisfait pas et vous cherchez des moyens de vous défendre ? Vous cherchez d’autres personnes dans cette situation ? Remplissez ce formulaire pour être mis en contact avec d’autres clients insatisfaits et accéder une offre de conseil juridique.
Mise en relation avec d’autres utilisateurs
Après la publication de cet article, Tahar Slimani a finalement pris contact avec nous pour apporter les précisions suivantes:
« Il s’agit d’un investisseur mécontent qui a investi avec une vision à court terme et qui a ensuite récupéré ses fonds. Il est certes mécontent mais tous les actifs font parfois des mécontents. Personne n’aime perdre. Chaque investisseur a la possibilité mensuellement de quitter le fonds à sa demande, sans aucune pénalité ».
« Vos tentatives de contact se limitent à l’envoi d’un message sur Linkedin le 27 juin pour un article publié le 29 juin 2023. On ne peut pas dire que vous nous ayez laissé le temps de répondre ».
« A aucun moment, les membres de l’équipe ont été présentés comme étant des employés, il y existe diverses manières de collaborer ».
Nous maintenons que les personnes présentées comme membre de cette entreprise nous ont certifié ne pas en faire partie et n’en avoir jamais fait partie.
« Vous affirmez qu’une société de titrisation est de nature complexe, certes mais il existe des modes d’organisation qui se passent d’employés, on peut travailler en équipe et en réseau avec divers prestataires. L’écosystème luxembourgeois est bien structuré pour cela ».
« Nous avons toujours dit et écrit que les performances passées ne préjugent pas des performances à venir et qu’un investissement doit s’envisager à long terme. Comme sur d’autres marchés, les actifs digitaux connaissent des cycles de hausses fulgurantes et des baisses brutales qui peuvent durer quelques mois, années… Nos chiffres sont produits et validés par des acteurs de la place financière, ils sont supervisés par la Commission de Surveillance du Secteur Financier ».
« Votre définition d’une obligation est très restreinte, sachez Mon cher monsieur qu’il existe de nombreuses catégories d’obligations. Vous écrivez que nous prétendons avoir vendu 100 millions d’Obligations. Vous allez un peu vite en besogne, vous confondez émission et vente. Le document que vous produisez stipule que Digital Access a émis des obligations et non pas vendu des obligations. Vous affirmez une chose et vous produisez la preuve de son contraire ».
« Interstices Conseil, est une société qui était en sommeil et que j’utilisais à titre personnel quand j’étais en France, pas d’employés pas de dettes. Elle a été fermée normalement. Je n’ai jamais fait partie de la Société Xaalis Totem Mobi. Kaalisi était une plate-forme de Crowdfunding que j’avais créée à Marseille en 2014. J’ai été enregistré auprès de l’AMF et de l’Orias en tant que CIP. On obtient le titre de Conseiller en Investissement Participatif après une enquête qui permet de vérifier les compétences et l’honorabilité du demandeur. Kaalisi n’a pas trouvé son marché, nous avons mis fin à ses activités en suivant la procédure classique, Maître Boyer avocate à Marseille et la Société Ficorec ont assuré le conseil et l’accompagnement de cette démarche. J’ai démissionné de mon titre de CIP après la fermeture de Kaalisi. Kaalisi n’administre pas le site de Mipise, c’est plutôt le contraire, c’est Mipise qui fournit des solutions de plates-formes en marque blanche… Je n’ai jamais fait partie de la Société Fundadvice. J’avais quitté Pôle N bien avant qu’elle ne cesse ses activités ».
« Ce que vous écrivez sur Proximité.net n’est pas juste. C’est une startup qui n’a pas survécu à la bulle Internet. Elle a fait l’objet d’une procédure de liquidation en 2001 et non pas en 2011. Cela arrive à tous les entrepreneurs innovants d’avoir des échecs. Il y a 60 000 faillites par an en France. Heureusement qu’il y a des entrepreneurs qui prennent des risques pour faire vivre nos économies ».
« Interstices Conseil, Kaalisi et Proximité.net ont fait l’objet d’une procédure classique, juridiquement et comptablement accompagnée ».
Depuis la publication du précédent commentaire, nous avons reçu des menaces de la part de l’avocat de Tahar Slimani. Nous y avons répondu et nous n’avons plus entendu parler de cet avocat.
Le 28 juillet 2023, Tahar Slimani revenait encore une fois à la charge en sollicitant la modification ou le retrait de cet article. Voici le mail que nous avons reçu:
« Monsieur,
Parce-que je respecte votre travail de journaliste et que je pense qu’il permet d’assainir le secteur en dénonçant les mauvaises pratiques, je reviens vers vous avec quelques précisions et des demandes raisonnables. Parce-que, j’estime également que vous avez de nouveaux éléments qui vous permettent de revoir votre article à défaut de le retirer, ce que j’estimerai être la meilleure option, car comme vous le voyez, je ne fais pas partie de vos cibles en réalité.
A aucun moment, les membres de l’équipe ont été présentés comme étant des employés, il existe diverses manières de collaborer. Evoquer l’usurpation d’identité, c’est aller un fort, d’autant que vous avez reçu un appel de la part de M. Bouhejba qui vous a confirmé avoir des relations professionnelles avec moi. Vous avez suffisamment d’éléments pour reconsidérer ce terme.
Aucune de ces personnes n’avait envie de voir son nom étalé sur un site dédié aux arnaques et on peut les comprendre. Dès que j’ai eu connaissance de cet article, il était de mon devoir de protéger l’image de tous mes partenaires.
Votre définition d’une obligation est juste mais elle est restreinte, il existe de nombreuses catégories d’obligations. Vous écrivez que nous prétendons avoir vendu 100 millions d’Obligations. Nous n’avons jamais prétendu avoir vendu 100 millions d’obligations.
Vos tentatives de contact se limitent à l’envoi d’un message sur Linkedin le 27 juin pour un article publié le 29 juin 2023. On ne peut pas dire que vous nous ayez laissé le temps de répondre. Après publication de l’article, vous êtes parti en vacances et vous n’avez pas répondu à nos nombreux appels.
Je n’ai jamais fait partie de la Société Xaalis Totem Mobi. Je n’ai jamais fait partie de la Société Fundadvice. Je pense qu’il serait raisonnable de retirer ces deux sociétés de votre article.
Interstices Conseil, est une société qui était en sommeil et que j’utilisais à titre personnel quand j’étais en France, pas d’employés pas de dettes. Elle a été fermée normalement.
J’ai été enregistré auprès de l’AMF et de l’Orias en tant que CIP. On obtient le titre de Conseiller en Investissement Participatif après une enquête qui permet de vérifier les compétences et l’honorabilité du demandeur. Kaalisi n’a pas trouvé son marché, nous avons mis fin à ses activités en suivant la procédure classique. J’ai démissionné de mon titre de CIP après la fermeture de Kaalisi. Kaalisi n’administre pas le site de Mipise, c’est plutôt le contraire, c’est Mipise qui fournit des solutions de plates-formes en marque blanche…
Ce que vous écrivez sur Proximité.net n’est pas juste. C’est en effet une startup qui n’a pas survécu à la bulle Internet. Elle a fait l’objet d’une procédure de liquidation en 2001 et non pas en 2011. Cela arrive à tous les entrepreneurs innovants d’avoir des échecs. Il y a eu 58 057 faillites en 2016 en France. Heureusement qu’il y a des entrepreneurs qui prennent des risques pour faire vivre nos économies. Contrairement à ce que vous laissez entendre, Interstices Conseil, Kaalisi et Proximité.net ont fait l’objet d’une procédure classique, juridiquement et comptablement accompagnée.
J’espère vraiment que ces nouveaux éléments vous amèneront à reconsidérer votre jugement au sujet de Digital Access. En maintenant cet article en l’état, vous portez préjudice à notre activité. Des investisseurs mécontents, il en existe dans tous les secteurs, notamment lorsqu’ils entrent au top et ressortent à la moindre baisse du marché. Les clients qui nous suivent sur un moyen long terme sont satisfaits de nos résultats.
Cordialement
Tahar SLIMANI