Le broker IronFX fait l’objet de nombreuses plaintes. Cette plateforme de trading appartient au groupe Notesco qui compte une dizaine d’autres plateformes de trading. Immatriculée aux Bermudes, l’un des pires paradis fiscaux, son principal call-center est quant à lui installé à Chypre, où le groupe détient l’une de ses licences d’exercice.
Pour résumer l’article avant de rentrer dans les détails et avis :
Ce courtier, évoluant dans le domaine du Forex et des CFD en ligne, fait face à des avis mitigés. Cette plateforme de trading propose une gamme étendue de produits financiers, incluant des actions, des indices, des matières premières et des devises, offrant ainsi aux investisseurs une diversité d’options pour diversifier leurs portefeuilles. Les utilisateurs bénéficient d’un service d’assistance, visant à améliorer leur expérience sur le marché.
Cependant, cette plateforme a été au cœur de controverses, principalement dues à des allégations concernant la gestion des comptes et des bonus. Certains utilisateurs ont exprimé leur mécontentement concernant les spreads et le levier proposés, soulignant des risques potentiels associés à ces aspects. Le service client a également été un point de discorde, avec des retours d’expérience variés quant à sa réactivité et son efficacité.
En termes de fonctionnalités, la plateforme offre un accès en ligne aux différents marchés financiers, permettant aux traders de gérer leurs investissements via le web. Les spreads compétitifs et les options de levier sont mis en avant pour attirer les investisseurs à la recherche d’opportunités en Forex et CFD. En outre, la possibilité de déposer un minimum pour ouvrir des comptes attire un large éventail d’investisseurs, des novices aux plus expérimentés.
La question des dépôts et des bonus est également centrale, avec des politiques qui peuvent varier et influencer la décision du trader. Les avis sur ces pratiques sont divers et reflètent les différentes expériences des utilisateurs avec la plateforme. La transparence des prix et des services offerts est essentielle pour établir une relation de confiance avec les investisseurs.
Les brokers en ligne comme celui-ci jouent un rôle crucial dans l’accès aux marchés financiers, offrant des services et des outils destinés à optimiser l’expérience des investisseurs. Toutefois, il est important pour les utilisateurs de s’informer sur les conditions, les spreads, le levier et les risques associés à ces plateformes avant de s’engager, pour s’assurer que l’offre correspond à leurs attentes et besoins en matière d’investissement.
Une entreprise du côté obscur de la finance : les Bermudes
Iron FX a été créé en 2010 à Chypre par Markos Kashiouris et d’autres personnes que nous n’avons pas réussi à identifier. IronFX est le nom commercial de la société Notesco Limited, la société propriétaire d’IronFX et titulaire de la régulation attribuée par Chypre. Notesco, la maison mère, est basée aux Bermudes, un paradis fiscal anglais. Son adresse exacte sur place, c’est le “65 Court Street, 6th Floor, Hamilton HM 12, Bermuda”.
Comme souvent, les adresses des sièges sociaux de ce genre de site ont laissé des traces sur internet. En l’occurence, on retrouve cette adresse dans les Panama Papers. Il s’agit probablement du cabinet d’avocat Apex Law.
Une dizaine de sites de trading dans le monde
Notesco est la maison mère d’IronFX, son produit-phare. Mais ce groupe possède également d’autres sites de trading, parmi lesquels fxlift.eu ou encore neural4x.eu. Elle semble en posséder quelques autres, comme elle l’indique sur son profil LinkedIn: “IronFX est le leader mondial primé du trading en ligne, avec 10 plateformes de trading et plus de 300 instruments négociables en forex, métaux au comptant, futurs, actions, indices au comptant et matières premières”.
La fiche de Notesco sur le site de la Cysec, le gendarme boursier chypriote, ne mentionne que deux sites autorisés à opérer dans l’Union européenne: IronFX et FXlift. Pourtant sur son site internet, NeuralX4 se prévaut de cette autorisation de la Cysec. Et nous savons que Neural4X propose à des épargnants français d’ouvrir des comptes de trading.
Nous pensons que le site ironx.com fait partie du groupe Notesco. Ce site qui ne donne pratiquement aucune information sur son siège social sous-entend qu’il est lié à Iron FX et publie une biographie de Markos Kashiouris.
Les sept autres plateformes ciblent probablement des pays plus lointains, comme semble également le suggérer la suite du texte: “IronFX sert des clients particuliers et institutionnels dans plus de 180 pays d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique latine, tout en offrant une assistance dans plus de 30 langues différentes”.
Les zones géographiques ciblées par IronFX et ses autres sites peuvent être devinées grâce aux différentes langues dans lesquelles le site a été traduit, ainsi que les pays d’où les gens se connectent au site. Le même site prend la peine de préciser que “IronFX n’offre pas ses services aux résidents de certaines juridictions telles que les États-Unis, Cuba, le Soudan, la Syrie et la Corée du Nord”.
Le gigantesque Call-center à Limassol
Si Notesco possède une dizaine de plateformes, il y a fort à parier que d’autres sociétés de par le monde sont liées de près ou de loin au groupe Notesco. Il est probable que le call-center d’IronFX installé à Chypre héberge des “conseillers” chargés d’appeler dans le monde entier.
Ce call-center a manifestement été construit sur mesure. Il est d’envergure internationale. Et plusieurs photos prises dedans indiquent à la fois la taille des locaux et des drapeaux de pays en dehors de l’Europe.
L’une de ces photos représente le PDG du groupe, Markos Kashiouris, devant ce qui ressemble bien au “desk Asie” ou au “desk Chine”, comme l’indiquent les drapeaux chinois, coréens, indiens…
En 2015, Markos Kashiouris a même reçu le président de la République de Chypre pour lui faire visiter les locaux et inaugurer une plaque commémorant cette visite. Une vidéo témoigne de cette visite. IronFX a même fait don d’un parc public dans l’environnement proche du Call-Center.
C’est également à Limassol qu’IronFX prend grand soin de ses employés, en leur proposant d’êtres déguisés, des balades en bateau sur la marina de Limassol ou des excursions en bateau.
2015 , le début des amendes
“Nous notons qu’aucune des sociétés du groupe n’a reçu d’amende ou de pénalité de la part d’une autorité compétente et qu’aucun tribunal n’a statué contre l’une des sociétés du groupe”. C’est ainsi qu’IronFX se décrit sur son propre profil LinkedIn.
Cette assertion est volontairement ambiguë. IronFX a négocié un accord pour ne payer que 335 000 euros en 2015 ou 2000 euros de sanction administrative en 2018. L’entreprise ce sent d’autant plus autorisé à présenter les choses de cette façon qu’elle a obtenu le retrait de la publication de ces sanctions par la Cysec, le gendarme boursier chypriote. En effet, nous n’en avons pas trouvé trace et la fiche Wikipédia mentionne la sanction de 2015 en expliquant que la publication de cette amende a été retirée du site de la Cysec en 2017.
Pourtant, l’entreprise a été violemment accusée à partir de 2014 de la part de personnes floués. Les bonus de ces derniers leur étaient retirés de façon injuste. Après quelques protestations diplomatiques, la Cysec entame une enquête qui est très vite bloquée par les relais d’IronFX dans l’administration chypriote.
On est donc fondé à douter de ce que l’on peut lire sur leur page LinkedIn : “En tant qu’institution financière, IronFX respecte les normes réglementaires internationales et européennes applicables”.
Ces événements avaient suscité une réelle fronde de la part des victimes flouées, dont certaines avaient carrément interrompu un discours de la Cysec à Chypre en mai 2016. Le gendarme boursier chypriote a été amplement accusé de complaisance par ces clients mécontents. Les témoignages de victimes continuent de s’étaler sur internet, comme sur ce groupe Facebook ou sur cette page du forum Forex Peace Army.
C’est également à cette époque que ce crée le groupe Facebook ci-dessus, regroupant des victimes.
Ce n’est sans doute pas un hasard si 2015 est aussi l’année d’un changement de nom de la société propriétaire d’iron FX outre-Manche. Le site de trading dispose en effet de bureaux à Londres. En 2015 IronFX devient Safe8. Ses revenus sont en chute libre. Au même moment, Iron FX devait faire face à une avalanche de plaintes de clients mécontents, donnant lieu à une page consacrée à ce sujet dans le forum anglo-saxon de référence, Forex Peace Army. Safe8 changera encore de nom pour prendre l’actuel Notesco.
C’est également vers 2015 que la société a fait l’objet de rumeurs de rachats ou de fusion, finalement non réalisées. L’entreprise avait pour l’occasion été évaluée à 800 millions de dollars.
75% des épargnants d’Iron FX perdent leur argent
C’est écrit noir sur blanc: “74,51% des comptes d’épargnants perdent de l’argent” chez eux. Evidemment, on peut se demander si le consommateur est protégé lorsque ce genre de produits spéculatifs sont ouverts au grand public. Ce chiffre confirme ce que l’Autorité des Marchés Financiers a déjà démontré dans l’une de ses études sur le sujet: 9 personnes sur 10 sont perdants et la croyance dans l’apprentissage du trading est une illusion prouvée.
Au total, les sommes perdues par ces sites de trading, qu’ils soient légaux ou illégaux, dépassent les 5,5 milliards d’euros. C’est l’addition du montant avancé par le procureur de la République de Paris en 2016 et d’un chiffre avancé par l’Autorité des Marchés Financier depuis lors. L’ampleur du désastre est telle que le gendarme boursier belge a tout bonnement interdit ce genre de produits financiers sur son territoire.
Le groupe de sociétés IronFX comprend des entreprises d’investissement autorisées et réglementées par les autorités financières compétentes, la FCA (FCA n° 585561), l’ASIC (AFSL n° 417482), la FSCA (FSP n° 45276) et la CySEC (Licence n° 125/10) et opérant dans le monde entier.
2019 : Iron FX bloque les retraits
Iron FX a noué des partenariats publicitaires avec le FC Barcelone et un équipage de régate. Mais le marketing d’Iron FX s’est, plus que la moyenne, développé sur le triptyque apporteur d’affaires, affiliés et marque blanches. Le fait qu’IronFX propose des marques blanche signifie tout simplement qu’Iron FX vend des plateformes de trading clés en main qui, en apparence, ont l’air d’être une autre plateforme qu’Iron FX mais en coulisse, sont la même plateforme. Cela fait d’IronFX un fournisseur de solution B2B comme Leverates, avec cette différence qu’IronF X exploite lui même sa propre plateforme qui s’appelle, donc, Iron FX.
Et c’est dans ce cadre qu’une autre affaire a éclaté dans ce petit monde feutré, résumée par cet article paru sur Forexagone le 31 janvier 2019 et intitulé “Arnaque : Le broker IronFX ne paie plus ses traders et affiliés”. Ses auteurs racontent comment ils ont reçu de plus en plus de signalements de traders incapables de retirer leurs fonds chez Iron FX. “Certains de ces traders disposaient de quelques milliers d’euros sur leur compte de trading IronFX (parfois beaucoup plus) et leurs demandes de retrait n’étaient plus traitées par le broker”.
Ils étaient eux-mêmes apporteurs d’affaire pour Iron FX et estiment que le comportement du courtier met leur fiabilité à mal. Ils décident donc d’en avoir le coeur net et tentent un retrait sur leur propre compte. Leur propre expérience confirme les faits qui leur sont rapportés. “Nous avons tenté de multiples demandes de retrait de ces sommes d’argent lors de ces dernières semaines et il se trouve que les retraits n’ont jamais abouti”.
La conclusion s’impose d’elle-même: “Nos craintes au sujet ce courtier se sont avérées être réelles et nous sommes désormais convaincus que le broker est une arnaque, qu’il escroque ses clients, mais aussi ses partenaires de longue date”.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le bad buzz provoqué par l’article de Forexagone détache d’Iron FX quelques-uns de ses partenaires commerciaux et gêne le recrutement de nouveaux chalands. Iron FX le prend mal et enjoint Forexagone de retirer son article. C’est la suite de refus répété de Forexagone que le site subit une suite d’attaques informatiques par déni de service qui prennent systématiquement pour cible l’article incriminé. Une façon de signer la rétorsion et d’exprimer une revendication que nous connaissons bien chez Warning-Trading.com. L’auteur de l’article se livre à un rapide calcul du coût de l’attaque: dans les 24 000 euros.
https://www.youtube.com/embed/3MOjtErosxI?feature=oembedLe courtier dont 75% des épargnants perdent de l’argents
FAQ : Se forger un avis solide avant de faire un dépôt
1: Quels critères considérer lors du choix d’un courtier ?
Lors de la sélection d’un courtier, examinez les avis disponibles sur le web, notamment ceux de sources étoilées et diverses. Assurez-vous que le courtier offre une variété d’actifs, incluant des actions et des devises. Vérifiez également le spread, qui peut affecter le montant d’achat ou de vente. Enfin, renseignez-vous sur le dépôt minimum requis et comparez-le avec d’autres brokers.
2: Comment déterminer si un broker est adaptée à mes besoins en matière de diversification de trading ?
Évaluez la proposition d’actifs du courtier, en vous assurant qu’elle comprend un éventail de devises et d’actions différents. Cela vous permettra de diversifier votre portefeuille. Comparez le spread et les coûts associés pour chaque type d’actif. Lisez les avis sur la toile pour comprendre les expériences d’autres avec ce broker, surtout en termes de gamme et de prix proposés.
3: Quelle importance le dépôt minimum doit-il avoir dans ma décision lors du choix d’un broker ?
Le dépôt est crucial lors du choix d’un borker car il détermine votre investissement initial. Comparez les dépôts minimums requis par différents brokers pour trouver celui qui correspond à votre budget. Les avis sur le internet peuvent également indiquer si le dépôt minimum donne un bon rapport qualité-prix en fonction des actifs disponibles et de spread appliqué.
4: Comment les avis sur le web influencent-ils ma décision lors du choix d’un broker ?
Les avis sur le web sont fondamentaux pour évaluer un borker. Ils fournissent un aperçu des expériences passées, mettant en lumière les avantages et les inconvénients de leur offre, incluant le spread, la diversité des actifs, et le service en général. Recherchez des avis étoilés et variés pour obtenir une vue d’ensemble précise. Comparez les prix en USD et autres devises pour une décision éclairée.
A fuir
impossible de récupérer les fonds