Site récent dans la galaxie des sites de trading, capital.com commence à faire parler de lui. Son créateur, Viktor Proropenya a su faire un usage systématique des paradis fiscaux pour créer une offre de trading dont 79% des clients sont perdants.
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ToggleCapital.com, un site ancien, une entreprise récente
Capital.com est une URL qui a logiquement été achetée il y a longtemps. Dès 1991. Cela n’étonnera personne que quelqu’un aie pensé à réserver une URL aussi populaire dès les débuts de l’internet.
Pourtant, l’actuelle société qui exploite capital.com n’existe pas depuis si longtemps. C’est en 2017 que la société qui exploite le site capital.com semble a voir réellement démarrer son activité.
L’empire du magnat des jeux en ligne, Viktor Proropenya
A l’origine de Capital.com, un homme d’origine biélorusse, Viktor Proropenya. Son histoire en rappelle beaucoup d’autres dans le milieu des sites de trading à destination des particuliers, dont l’une des racines plonge dans l’industrie des jeux d’argent en ligne.
En 2001, Proropenya crée Viaden Media. La société devient rapidement l’un des plus gros créateurs d’applications pour smartphone en Europe centrale. Elle se tourne progressivement vers l’offre de jeux en ligne, ce qui lui vaut d’être remarquée, puis rachetée, par Playtech, le géant des jeux d’argent sur internet pour 95 millions d’euros.
La fortune de Viktor Proropenya est faite. En 2012, il crée sa holding vpcapital.com, immatriculée à Gibraltar et domicilée à Chypre pour se relancer dans des projets de Fintech.
Il développe expcapital.com, renvendue depuis lors puis banuba.com, installé à Hong Kong, la plateforme de cryptomonnaires currency.com régulée en Biélorussie et à Gibraltar et enfin le site de trading capital.com.
Capital.com, un groupe anglo-chyprio-biélorusso-gibraltais
En Angleterre, Capital.com s’appelle « Capital Com (UK) Limited ». Cette société créée en 2017 par Proropenya et un certain Said Gutseriev dispose d’une autorisation d’exercer auprès de la FCA le gendarme boursier anglais, ainsi qu’à Chypre.
Sur l’île, c’est Capital.com est exploitée par Capital Com SV Investment Limited, la société titulaire de l’autorisation d’exercer délivrée par le gendarme boursier chypriote, la Cysec.
Cette adresse est celle du Lophitis Business Center. Cet immeuble de bureau est par ailleurs une adresse citée dans les Panama Papers.
Capital.com est également installée à Gibraltar, là où se trouve sa maison mère vpcapital.com. Mais Capital.com est aussi juridiquement installé en Biélorussie et en Australie. Il dispose dans ces deux pays d’une licence d’exercice pour proposer des services financiers.
Un modèle économique: la perte des clients
79% des clients de Capital.com perdent leur argent. C’est une statistique effrayante qui permet de dire que ce type de placement ultra spéculatif et ultra risqué n’est pas ce que l’on peut considérer comme un placement en bon père de famille.
Capital.com fait partie de cette famille de sites de trading dont il a été démontré par l’Autorité des Marchés Financiers que 9 clients sur 10 sont perdants. Il est très probable que Capital.com soit en mesure de récupérer les pertes d’une part de ses clients les moins bons traders.
Des sites tels installés à Chypre comme Capital.com arrivent largement en tête des plaintes reçues par l’Autorité des Marchés Financiers.
L’addition des sommes perdues sur ce genre de sites par des épargnants français dépasse désormais les 6 milliards d’euros.
Capital.com à l’assaut du monde
En France, Capital.com est encore discret. Mais le site a entreprise de communiquer à l’attention des investisseurs français ou francophones. En témoigne, cette interview achetée au magazine Le Point, dans lequel le directeur du site, Jonathan Squires, vante les services proposés par le groupe.
Capital.com est disponible dans une vingtaine de langues. Une analyse du trafic du site principal montre que les 5 premiers pays d’origine des connexion sont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie, les États-Unis et le Vietnam
Mais Capital.com a développé des sites apparentés ciblant certaines régions linguistiques: capital.com.tw pour les les Taïwanais, capital.com.ph pour les Philippins, capital.com.tr pour les turcophones ou encore capital.com.by pour les russophones.
Comme beaucoup d’autres sites comparables, Capital.com est le sponsor d’une équipe de footbal, le FC Valence.
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