Après des appels et des discussions, j’ai reçu un accord de confidentialité de KPMG pour le remboursement par HSBC qui est mandatée par la banque européenne. Ils me demandent de payer des frais que je trouve très élevés.
Par Gérard C.
Il y a beaucoup de points anormaux dans les documents que vous nous avez fait parvenir. Ce qui nous a frappé en premier est le soin et le travail poussé pour confectionner ces documents. Il s’agit bien évidemment d’une escroquerie basée sur un concept psychologique somme toute fragile, celui de l’autorité.
En effet, vous avez fait l’objet d’une précédente escroquerie. De ce point de départ va découler le discours délirant de vos interlocuteurs qui vont à postériori tenter de donner une suite logique à leurs élucubrations.
Votre argent, que vous avez envoyé sur un compte bancaire n’a pas été récupéré par les escrocs, mais est resté coincé dans les replis obscurs de la haute finance internationale et qu’après un séjour dans cet improbable purgatoire, il n’est sorti des limbes que pour se matérialiser entre les mains de la banque centrale européenne.
Ceci vous semble tiré par les cheveux ? C’est normal, c’est tout à fait impossible. C’est précisément le point faible du discours de vos prétendus contacts de HSBC.
Le choix de la BCE n’est pas anodin. En prenant comme référence l’autorité européenne de régulation bancaire, ils vont utiliser ce qui s’appelle en psychologie l’argument d’autorité qui peut se résumer ainsi : si c’est la BCE qui le dit, c’est que c’est vrai.
Examinons ceci plus en détail. Nous sommes dans un domaine bancaire, dont bien dans le périmètre de compétences de la BCE. Il convient donc d’accorder foi à ces affirmations… à conditions qu’elles proviennent bien de la BCE. Or en l’occurrence, nous n’en avons aucune preuve si ce n’est que l’affirmation péremptoire de votre interlocuteur par téléphone. Affirmation qui va être appuyée par l’envoi de mails et de courriers.
Le premier sera une lettre à l’en-tête de HSBC est va résumer toutes les demandes, et notamment appuyer la demande de paiement. Jusque-là, nous restons dans les techniques d’arnaques habituelles. Pour donner corps à ce discours, ces arnaqueurs vont faire rentrer dans la boucle un nouvel argument d’autorité.
Vos relations avec HSBC seront validées par la filiale allemande du cabinet d’audit KPMG par le biais d’un « Accord de confidentialité ». Merveilleux document de 5 pages, au contenu clair, précis et juridiquement bien tourné, au détail près qu’il est totalement faux.
Pour résumer, toutes les affirmations de vos interlocuteurs font faire appel aux arguments d’autorités pour se justifier (BCE, HSBC, KPMG), sauf que la partie la plus importante, à savoir les déclarations de la BCE vous resteront inaccessibles et donc invérifiables.
test1