ccsf.cc a copié le Comité consultatif du secteur financier. Les utilisateurs ne perçoivent pas la différence et sont trompés en grand nombre.
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Résumé de l’article
L’adresse ccsf.cc, mise en ligne le 26 avril 2024, n’existe que depuis 207 jours. Cette durée extrêmement courte devrait éveiller la méfiance des internautes, même si elle ne prouve pas systématiquement une arnaque. Les sites frauduleux se créent souvent pour exploiter rapidement des victimes avant de disparaître ou de migrer vers une nouvelle adresse.
ccsf.cc illustre une méthode de fraude courante : se faire passer pour une autorité administrative. Cette arnaque vise notamment les victimes déjà escroquées en promettant de récupérer leurs fonds. Les fraudeurs usurpent l’identité d’institutions reconnues, telles que l’AMF en France ou la FCA au Royaume-Uni, pour renforcer leur crédibilité.
Les escrocs exploitent des noms de domaine imitant des adresses officielles. La distinction entre ccsfin.fr et ccsf.cc témoigne d’une telle stratégie d’usurpation.
ccsf.cc a été mis en ligne il y a seulement 207 jours
207 jours! ccsf.cc a été lancé il y a seulement 207 jours. Cette donnée est accessible à tous. Elle peut être vérifiée avec n’importe quelle URL. Souvent, cela constitue un critère de fiabilité.
En général, plus une URL est ancienne, plus elle inspirera la confiance. C’est un critère nécessaire mais pas suffisant. Des sites se créent chaque jour sans être des fraudes. Pour ccsf.cc, c’est en tout cas un indice initial qui devrait éveiller notre méfiance.
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Cette tromperie usurpe l’identité d’une autorité administrative
Un stratagème d’escroquerie habituel consiste à se faire passer pour une autorité administrative. C’est ce que fait ccsf.cc. Ce dispositif se retrouve souvent dans une mise en scène de fraude à la « retape », c’est-à-dire une escroquerie visant à récupérer les fonds de personnes déjà escroquées.
Les réseaux d’escroqueries fonctionnent désormais comme une industrie,comme le prouve l’extraordinaire affaire Ilan Marco, jugée en France pour avoir pratiqué la retape à grande échelle. Cette affaire a été révélatrice de l’industrie de la fraude financière organisée depuis Israël.
Quand les escrocs s’aperçoivent qu’ils ont soutiré tout ce qu’ils pouvaient à une victime qui a pris conscience de sa situation, le dossier est transmis à une autre équipe spécialisée dans l’exploitation de ce type d’arnaque conçue pour les individus déjà victimes d’une première escroquerie. Ils évalueront le profil de la victime pour concevoir un scénario vraisemblable impliquant généralement l’usurpation de l’identité d’une autorité publique pour donner une légitimité à leur démarche.
Il s’agit souvent de ces organisations appelées Autorités Administratives Indépendantes ou AAI. Celle dont l’identité est le plus usurpée est sans aucun doute l’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers en France. En Angleterre, la FCA ou le fisc sont aussi fréquemment usurpés. Parfois les escrocs se font passer pour la police, la gendarmerie, l’administration fiscale, voire des officiers publics comme des notaires.
ccsfin.fr et ccsf.cc, des faux frères
Nous sommes face à une fraude par usurpation d’identité. Dans presque une escroquerie sur deux, les criminels utilisent l’identité d’une vraie entreprise ou administration publique. Imiter une entité réelle offre des avantages évidents pour un imposteur : tirer parti de la crédibilité de la véritable entreprise, exploiter sa réputation, tromper la vigilance des victimes…
Cette méthode d’escroquerie n’est pas nouvelle, mais sur le web, elle s’est généralisée sous forme de fausses URLs, c’est-à-dire de fausses adresses de sites imitant celles du site authentique. Par exemple, « www.mabanque.com » peut être contrefait avec une adresse du type « www.mabanque-connect.com », « www.mabanque-clients » ou même « www.mabanque-france.com ».
Cette fausse URL peut permettre la création d’un faux site en miroir, bien que cela soit assez rare. Plus fréquemment, elle sert à créer un portail de connexion privée. Souvent, elle n’affiche aucun contenu et sert uniquement à générer une adresse e-mail dans le style prenom.nom@mabanque.com, dans le seul but de crédibiliser les échanges de courriels en renvoyant vers le vrai site officiel dont l’identité est imitée.
Observez la différence entre l’escroquerie qui utilise ccsfin.fr et l’adresse réelle qui est ccsf.cc. Cette disparité découle bien d’une usurpation d’identité.
contact-support@ccsf.cc, un courriel employé par cette fraude
Pour communiquer avec leurs victimes, cette équipe utilise l’adresse mail contact-support@ccsf.cc. Il s’agit évidemment d’une fausse identité servant à légitimer leur offre trompeuse.
Ce n’est probablement pas l’unique adresse qu’ils exploitent, mais c’est celle que nous avons pu confirmer. Il est vraisemblable qu’ils en utilisent d’autres similaires, comme prenom.nom@ccsf.cc.
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L’avis de Warning-Trading: ccsf.cc est une fraude
Sans aucune ambiguïté pour nous, ccsf.cc est effectivement une escroquerie et devrait être perçu comme tel.
Les victimes ont souvent du mal à concevoir que des personnes déploient autant de ressources, d’efforts et d’ingéniosité pour les escroquer. Cependant, c’est bel et bien le cas: cette URL est utilisée pour dépouiller des investisseurs et cette activité profite à de nombreux complices. L’escroquerie 2.0 est devenue une véritable entreprise.
Quelques recommandations pour les victimes de ccsf.cc
Chaque jour, des victimes de fraudes financières nous contactent pour obtenir conseil et soutien. Pour leur venir en aide, nous avons établi cette page spécifique. Si vous avez été visé par ccsf.cc, vous y trouverez des informations précieuses.
Les victimes de ccsf.cc doivent anticiper de nouveaux démarchages frauduleux à propos d’investissements. Les arnaques en ligne représentent désormais une industrie organisée et sous-traitée. Chacun a sa spécialité. L’une d’elles vise à recruter des victimes par le biais de publicités illégales, en ligne ou par e-mail.
Quand vous remplissez un formulaire indiquant votre intérêt pour une offre d’investissement, vos informations personnelles peuvent être vendues à différents escrocs qui vous approcheront rapidement. Sachez donc que si vous avez été contacté par ccsf.cc, il est presque certain que votre nom et vos coordonnées sont partagés, car vous êtes vu comme une cible potentielle pour plusieurs fraudes. Si vous souhaitez retourner la situation contre les escrocs, simulez de l’intérêt pour obtenir un maximum d’informations. Ensuite, contactez-nous pour nous les transmettre, afin que nous puissions rédiger un article pour éviter à d’autres d’être dupés.
ccsf.cc vous a peut-être sollicité pour leur envoyer des pièces d’identité (passeport, CNI ou permis de conduire) ainsi qu’une facture pour prouver votre domicile. Il est impossible de prévoir quel usage ces faux conseillers de ccsf.cc pourraient en faire. Dans d’autres affaires, nous avons découvert que les escrocs utilisaient les identités des victimes à des fins frauduleuses. Dans tous les cas, il est donc crucial de porter plainte contre ces individus.
Mise en garde contre l’usurpation de l’identité de Warning-Trading.com
Nous sommes fréquemment contactés par des victimes de fraudes qui nous signalent avoir reçu un appel attribué à notre entreprise. Il s’agit en réalité de personnes se faisant passer pour Warning-Trading. Leurs objectifs sont généralement doubles : essayer de soutirer encore un peu d’argent à leurs victimes avec la technique de la fausse récupération de fonds et se venger de notre site qui cause beaucoup de tort aux escrocs. Nous faisons face régulièrement à de nombreuses attaques de diverses sortes.
L’arnaque de récupération de fonds consiste à donner l’illusion à des individus déjà arnaqués qu’il est possible de récupérer leurs fonds… en échange d’un petit montant. Pour les escrocs, c’est simplement un moyen de maximiser leur butin. On appelle également cela la « retape », les « recovery room » ou encore « l’arnaque dans l’arnaque ». Si vous êtes approchés de cette façon, ne répondez pas ou recueillez un maximum d’informations en feignant l’ignorance pour les publier sous la forme d’un commentaire sous l’un de nos articles.
