Le gendarme financier, dans sa formation répressive, a considéré que les faits évoqués méritaient une sanction cumulée de 365 000 euros.
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Toggle365 000 euros de sanctions en tout contre REIM et ses dirigeants
Dans sa décision du 11 juillet 2024, la Commission des sanctions a prononcé un avertissement à l’encontre de la société Inter Gestion REIM (inter-gestion.com) et de ses dirigeants, M. Gilbert Rodriguez et M. Jean-François Talon. Elle a en outre infligé une sanction pécuniaire de 300 000 euros à Inter Gestion REIM, de 50 000 euros à M. Rodriguez et de 15 000 euros à M. Talon.
Cette décision peut faire l’objet d’un recours.
Pas de prévention des conflits d’intérêt
La Commission a d’abord retenu que la société Inter Gestion REIM avait manqué à son obligation d’établir un dispositif d’identification et de gestion des conflits d’intérêts adéquat et opérationnel et d’en assurer l’effectivité. A cet égard, elle a notamment relevé que son dispositif de sélection des prestataires était lacunaire, qu’elle n’avait ni identifié, ni traité plusieurs conflits d’intérêts avérés et potentiels et qu’elle avait omis d’informer de manière claire, exacte et non trompeuse l’ensemble des investisseurs concernant l’existence de ces conflits d’intérêts et le versement de rétrocessions de commissions de souscription à certains investisseurs.
Pas de « contrôle interne efficace et approprié »
Elle a également retenu qu’elle n’avait pas mis en œuvre, ni maintenu opérationnel un mécanisme de contrôle interne efficace et approprié ainsi qu’une fonction permanente et efficace de vérification de la conformité, qu’elle n’avait pas publié sa politique de conflits d’intérêts sur son site internet et qu’elle avait manqué à son obligation de traiter les réclamations reçues de manière satisfaisante.
La Commission a ensuite retenu que la société Inter Gestion REIM avait manqué à son obligation d’établir une procédure de valorisation des actifs immobiliers adéquate et opérationnelle. Elle a notamment considéré que le dispositif procédural mis en place par la société n’était ni adéquat, ni opérationnel, au regard du caractère imprécis et lacunaire des méthodologies de valorisation des actifs et des critères d’évaluation interne, de l’absence d’une méthodologie de calcul de la valeur liquidative des fonds ainsi que du défaut de réexamen périodique des politiques et procédures d’évaluation des actifs.
En outre, la commission a relevé de nombreuses carences dans la mise en œuvre de ce dispositif et dans le contrôle de la valorisation.
Pas de dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux
La Commission a également retenu que la société Inter Gestion REIM avait manqué à son obligation d’établir un dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme opérationnel et d’en assurer l’effectivité, notamment au regard du caractère lacunaire des diligences effectuées au passif et à l’actif des fonds et de l’absence de formation régulière de son personnel.
Des manquements imputables à Gilbert Rodriguez et Jean-François Talon
Enfin, la Commission a considéré que les manquements commis par la société étaient imputables à MM. Gilbert Rodriguez et Jean-François Talon.
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