En 2014, le Centre national de la mer Nausicaa situé à Boulogne-sur-Mer a été victime d’une arnaque aux faux ordres de virements internationaux. Le préjudice total est estimé à 500.000 euros.
Une arnaque machiavélique bien rodée
Au cœur de l’été 2014, alors que le centre faisait le plein de visiteurs, il a été victime d’une escroquerie reposant sur de faux ordres de virements. Instrumentalisée, une comptable a effectué cinq virements vers une banque roumaine. Résultat : 500.000 euros ont disparu des caisses du centre de la mer. Le moment était bien choisi puisque Philippe Valette, le directeur, était parti en vacances. La comptable, qui avait près de 15 ans d’ancienneté a depuis quitté l’entreprise.
Après les faits, le national de la mer Nausicaa a revu ses procédures. Désormais, aucun virement n’est réalisé sans que le président, le directeur général ou la direction financière n’en soit préalablement informé. Nausicaa a eu du mal à se remettre de cette escroquerie. « Il faudra sans doute qu’on fasse un prêt pour éponger cela », avait alors affirmé son directeur.
Hausse des arnaques aux faux virements internationaux en France
Depuis 2010, le nombre d’arnaques aux faux virements internationaux ne cesse d’augmenter en France. Les escrocs, souvent basés à l’étranger, réussissent à recueillir un maximum d’informations sur l’entreprise grâce à Internet. Ils s’attaquent ensuite à un service de la société en se faisant passer pour le PDG, un technicien ou encore un bailleur.
Les virements détournés par les escrocs atterrissent sur des « comptes rebonds » généralement en Europe de l’Est avant d’être transférés en Chine. L’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) indique que près de deux tentatives par jour sont enregistrées dans les grands groupes français. 700 faits ou tentatives ont été enregistrés entre 2010 et 2014 pour un préjudice qui atteint parfois plusieurs millions d’euros.