Le Parquet de Bruxelles note une augmentation des arnaques au digipass depuis 2017. Cette escroquerie qui cible essentiellement les personnes âgées, seules ou fragilisées, se fait souvent par téléphone.
En quoi consiste l’arnaque au digipass ?
Le procédé mis en œuvre est toujours le même : l’escroc contacte sa victime en se faisant passer pour une institution publique, souvent un membre de la Communauté Européenne, de la Banque nationale ou encore du SPF Finances. L’escroc explique à la victime qu’elle va être remboursée suite à la création d’une prime d’indemnisation des victimes de harcèlement téléphonique. Il lui demande de fournir son numéro d’identification en se connectant à son compte. Avec le code créé grâce à son digipass bancaire, l’auteur de l’escroquerie effectue des virements vers une plateforme frauduleuse, souvent basée au Royaume-Uni pour retirer l’argent en cash.
Augmentation des arnaques au digipass
Le lecteur de cartes qui permet de faire des achats ou paiements à distance est la nouvelle cible des pirates. Depuis 2016, le préjudice s’élève à plusieurs millions d’euros. Si cette arnaque existe depuis plusieurs années déjà, elle reprend de l’ampleur ces derniers temps puisqu’une centaine de dossiers sont en cours d’informations judiciaires sur l’arrondissement de Bruxelles. Plus de 450 dossiers ont été ouverts en Belgique francophone. Le Parquet explique dans un communiqué de presse que les enquêtes s’orientent surtout vers la Tunisie où seraient commises la majorité des escroqueries.
Le Parquet de Bruxelles et la police précisent aux victimes qu’il est important de déposer plainte pour permettre l’identification des auteurs. Rappelons également qu’il est essentiel de ne pas transmettre son code bancaire ou un code généré par un digipass. Effectivement, aucune institution officielle ne demande ces informations. Si vous devez effectuer un paiement, vous devez toujours être à l’origine du lancement du processus.