L’industrie de l’arnaque connait un pic de croissance d’après le Group-IB. Le recours à l’automatisation expliquerait en partie ces chiffres.
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ToggleD’après le rapport Digital Risk Trends 2023 du Group-IB
Les chercheurs en sécurité ont enregistré une augmentation de 62% d’une année sur l’autre des sites web de phishing et une hausse de 304% des pages d’escroquerie en 2022.
Le nouveau rapport Digital Risk Trends 2023 du Group-IB, publié aujourd’hui, classe le phishing comme une menace entraînant le vol d’informations personnelles et l’escroquerie comme toute tentative de tromper une victime pour qu’elle remette volontairement de l’argent ou des informations sensibles.
Les usurpations d’identités d’entreprises augmentent fortement
Le rapport révèle que le nombre moyen de cas où l’image et le logo d’une marque ont été utilisés dans le cadre de campagnes d’escroquerie a augmenté de 162 % en glissement annuel, et de 211 % dans la région APAC.
Au total, le Group-IB a détecté une augmentation de 304 % en glissement annuel des ressources d’escroquerie utilisant le nom et l’image de marques légitimes en 2022. Les services financiers ont été le secteur le plus ciblé (74 %), suivis par les loteries (12 %), le pétrole et le gaz (5 %) et le commerce de détail (3 %). Les services financiers et les médias sociaux sont également les deux secteurs les plus fréquemment victimes de phishing.
La création automatisée de contenus aurait boosté les chiffres
Selon le rapport, l’augmentation des activités de phishing et d’escroquerie s’explique par l’utilisation croissante de l’automatisation et des médias sociaux dans les campagnes. La première tendance se poursuivra à l’avenir avec l’utilisation de générateurs de texte à base d’IA pour créer des textes de phishing et d’escroquerie convaincants, selon le Group-IB.
En Europe, la moitié (48 %) des escroqueries détectées par le cabinet de renseignement sur les menaces en 2022 ont été diffusées via des applications de messagerie, tandis que dans les régions APAC (76 %) et MEA (92 %), la majorité d’entre elles ont été diffusées sur les médias sociaux.
Des arnaques de plus en plus automatisées
« Les campagnes d’escroquerie ne touchent pas seulement davantage de marques chaque année, mais l’impact auquel chaque marque individuelle est confrontée est également de plus en plus important. Les escrocs utilisent un grand nombre de domaines et de comptes de médias sociaux non seulement pour atteindre un plus grand nombre de victimes potentielles, mais aussi pour échapper à la contre-attaque « , a expliqué Vladimir Kalugin, directeur des opérations du Group-IB.
« Les escroqueries sont également de plus en plus automatisées, car le nombre sans cesse croissant de nouveaux outils à la disposition des cybercriminels en puissance a abaissé la barrière à l’entrée. Nous nous attendons à ce que l’IA joue un rôle plus important dans les escroqueries à l’avenir ».
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