En 2016, une enquête de Microsoft démontrait que 5 % des utilisateurs français se font arnaquer par les faux supports techniques. Cette arnaque est de plus en plus utilisée par les cybercriminels qui y trouvent une nouvelle source de revenus.
Les malwares diffusant de fausses alertes sur les ordinateurs sont très utilisés par les hackers. Rien que sur la période allant du 5 septembre au 5 octobre 2016, ils représenteraient près de 25 % des logiciels malveillants, selon l’éditeur de logiciels de sécurité Eset. La France serait ainsi la plus affectée par ce type de malware.
Faux supports techniques : une source de revenus importante pour les hackers
Ils se font souvent passer pour un service de maintenance d’un éditeur ou constructeur afin d’accéder à l’ordinateur de la victime, et cela passe inaperçu. Une fois le contact établi, les cybercriminels demandent à l’utilisateur d’installer un logiciel de contrôle à distance pour lui bloquer l’accès. Pour reprendre la main, la victime est contrainte de payer une rançon. Alors que ce type d’escroquerie se déroulait généralement par démarchage téléphonique, elle se développe désormais sous forme de mails via des pages web ou pop-up s’apparentant à des messages d’erreur.
Microsoft est le plus concerné par ces arnaques également appelées « Tech support scam ». Le premier éditeur mondial a donc mené un sondage faisant ressortir que 5 % des utilisateurs français se font piéger, dont 4 % reconnaissent avoir subi des préjudices financiers. Cependant, ce chiffre grimpe à 20 % si l’on fait la moyenne des données relevées dans les douze pays sondés. L’Inde (54 %), la Chine (35 %) et les Etats-Unis (33 %) sont les plus touchés par l’arnaque aux faux supports techniques.
Les 18-34 ans sont les principales cibles de cette arnaque
Selon Microsoft, les plus jeunes seraient également les plus touchés par ces « FakeAlerts », notamment à cause de leur « confiance intuitive dans Internet ». Si vous avez laissé un tiers accéder à votre ordinateur avec un logiciel de contrôle à distance, il convient de le redémarrer et de supprimer le logiciel en question. N’hésitez pas à changer ensuite vos mots de passe utilisés notamment pour accéder à votre compte bancaire ou messagerie. Cependant, si vous avez effectué un paiement en donnant votre numéro de carte bancaire via un système de paiement en ligne, vérifiez qu’aucun retrait n’a été opéré.
Pour éviter cette escroquerie, il est vivement conseillé de ne pas donner suite à ce type de message d’alerte. De même, il convient de mettre à jour son système d’exploitation et d’utiliser une solution anti-malware. SCAMS, phishing, Forex, faux profils, vol d’identité, nombreux sont les pièges tendus aux internautes sur le web. 1,1 million de personnes ont été victimes de débits frauduleux sur leur compte en 2015, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Pour faire face à ces attaques, la première règle reste le bon sens.