Les limites du droit au remboursement des « opérations non autorisées »
En revanche, un litige avec un commerçant ou le recours à des moyens de paiement qui ne sont pas gérés directement par votre banque (cartes bancaires prépayées PCS, mandat cash, transfert d’argent type Western Union, numéros surtaxés…) ne peuvent pas être invoqués pour obtenir un remboursement par votre banque. Si vous êtes victime d’un numéro surtaxé, vous devez adresser votre plainte aux opérateurs téléphoniques et/ou des opérateurs de SVA (« Service à Valeur Ajoutée », c’est-à-dire un loueur de numéro surtaxé), en plus des autorités judiciaires et administratives (police, gendarmerie, DGCCRF…)
Restent quelques cas limites, hybrides ou flous, dans lesquels vous avez intérêt à demander une demande de remboursement même si son succès n’est pas du tout garanti. Ce sont généralement des cas dans lesquels le débat juridique va se porter sur le consentement dans la notion d’ « opération non autorisée » parce que vous avez transmis volontairement un moyen de paiement, indépendamment de la question de savoir si vous aviez ou non affaire à une arnaque ou une fraude.
On retrouve pratiquement toujours dans ces situations des pratiques commerciales juridiquement qualifiables d’arnaques: arnaque à l’abonnement caché, arnaque au support technique, facturation d’un montant supérieur à celui prévu au contrat ou à la facture… Cela ne veut pas dire que ces malversations ne font pas de victimes ou qu’elles ne doivent pas être réprimées mais seulement que pour ces cas, une demande de remboursement sur le fondement du chargeback est aléatoire et discutable. Et de façon prévisible, la banque risque de ne pas faire la même interprétation que vous de ce qui vous est arrivé en vous considérant comme négligeant là où vous considérez comme victime.
En revanche et même si cela ne vous permettra sans doute pas de récupérer votre argent, il faut signaler ces pratiques à la plateforme de signalement de la DGCCRF (la répression des fraudes), pour qu’elles ne fassent pas d’autres victimes et que l’administration puisse les poursuivre sur un fondement beaucoup plus simple à utiliser, celui des pratiques commerciales trompeuses.
Quelles que soient les chances de succès d’une demande de chargeback, vous devez également vérifier si l’assurance bancaire dont disposent tous les titulaires de carte de paiement ne peut pas également vous venir en aide. En pratique c’est très rarement le cas. Mais mieux vaut vérifier dans le contrat d’assurance que vous avez souscrit en même temps que votre carte.
Si vous avez réglé un achat avec un processeur de paiement,