Le tourisme médical est reconnu comme une forme de tourisme à part entière. Il a ses adeptes, qui généralement ne se déplacent pas pour des raisons de loisir, mais plus des raisons de santé. Il s’agit donc d’un phénomène planétaire qui a de plus en plus le vent en poupe dans le monde, et qui fait émerger de nouvelles « puissances » dans le domaine des implants capillaires en Turquie.
En effet, d’après les données de l’Association Internationale d’Istanbul de Santé et Tourisme, « en 2018 le nombre des personnes provenant de l’étranger vers la Turquie pour des interventions médicales a atteint les 850.000 patients, et prévoit atteindre 2 millions par an d’ici 2030 » (Parlonscalvitie.fr, 2019).
Le schéma ci-dessous donne une répartition assez claire des zones géographiques dont les patients ayant atterri en sol turc sont ressortissants en 2018.
Généralement reconnue dans le monde entier pour son Melting Pot gastronomique, héritage ottoman, étant à la charnière des saveurs asiatiques, orientales et méditerranéennes, la Turquie est aujourd’hui la destination prisée d’une forme de tourisme médical assez unique : le tourisme capillaire.
Parler de tourisme capillaire, c’est évoquer les deux méthodes de transplantation capillaire, à savoir : la méthode DHI et la méthode FUE.
La méthode DHI est la plus sollicitée, celle qui se rapproche du naturel, le résultat étant aussi naturel que la véritable chevelure. « La méthode DHI exige de l’expertise notamment au niveau de la précision, elle nécessite donc une équipe hautement qualifiée et performante » (Docteurcheveux.fr).
La méthode FUE quant à elle est « la plus répandue et maîtrisée » (Docteurcheveux.fr, 2019), « 95% des greffes de cheveux en Turquie étant faite en FUE (Docteurcheveux.fr, 2019).
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TogglePrésentation du contexte des implants capillaires en Turquie
Il ne s’agit pas d’une spécificité turque, car cette forme de tourisme de santé s’observe également sur certains autres coins de la planète. D’après une étude mondiale réalisée en 2017 par la « International Society of Hair Restoration Surgery » (ISHRS), les implantations capillaires ont connu une hausse de 60 % entre 2014 et 2016, avec plus de 635 189 chirurgies pratiquées en 2016. Il va de soi qu’au 31 décembre 2019, les chiffres ont certainement connu une hausse encore plus significative.
Cependant, force est de constater que la Turquie s’arroge une part de géant dans ce nouveau marché de cheveux de plus en plus lucratif. Cela pourrait s’expliquer par les prix pratiqués par les spécialistes turcs de la calvitie, qui appliquent des prix défiant toute concurrence.
En effet, selon Fulya Ozerkan de l’AFP, les patients doivent débourser en moyenne « 1 200 euros (1 315 dollars) pour un séjour de trois nuits à Istanbul comprenant la greffe de cheveux. Des traitements équivalents coûtent jusqu’à 6 000 euros (6 574 dollars) en Europe, ou 5 000 dollars dans les pays du Moyen-Orient ». Voilà entre autres, ce qui fait désormais de la Turquie et de sa capitale Istanbul le paradis de la greffe de cheveux, en plus de l’accréditation de nombreux centres hospitaliers par la Commission Mixte Internationale.
Pour information, créée en 1994, la Commission Mixte Internationale est un organe à but non lucratif consacrée à l’amélioration constante de la sécurité et de la qualité des soins. Elle a pour mission l’évaluation des services de santé, selon des standards internationaux.
Votre calvitie, leur business
« La dernière décennie aura vu un boom phénoménal des interventions de restauration capillaire chez les hommes, avec une progression de plus de 75 % », précise la plateforme Docteurcheveux.fr. Avec environ 300 structures de santé spécialisées dans l’implant capillaire, secteur ayant désormais le vent en poupe dans l’industrie touristique mondiale, Istanbul se place désormais comme la capitale de l’implant capillaire.
Cependant qui dit business et gain d’argent, dit danger. Les escrocs entrent également dans la danse, et font perdre aux chauves plus de cheveux qu’il ne leur en reste.
Votre détresse, leur opportunité d’affaires
Comme tous les autres secteurs, le secteur des implants capillaires n’est pas à l’abri d’abus, de chasseurs véreux à la quête de nouvelles proies, de nouvelles victimes.
De nombreuse alertes dont celles de la « International Society of Hair Restoration Surgery » (ISHRS) soit l’association médicale internationale des traitements de restauration capillaire se succèdent, mais n’empêchent malheureusement pas de nombreux patients de tomber dans le jeu face à des stratégies marketing sauvage et agressives. Sa campagne intitulée « Black Market Awareness » vise à faire connaître les effets désastreux des procédures de greffes de cheveux à bas prix, dites procédures « Low Cost ». Selon l’association, « Les chirurgiens se retrouvent à devoir rattraper les boucheries de ces cliniques qui ont retiré tout espoir à ces patients, de porter un jour une ligne capillaire correcte ».
« Appâtés par le caractère attractif des tarifs proposés à grands renforts de publicité, de nombreux consommateurs, opèrent un choix financier en plaçant leurs espoirs de greffe capillaire réussie entre les mains de cliniques… [Turcs]. Ce choix n’est pourtant pas sans risque », précise le Docteur BODNAR sur le site internet de son cabinet de médecine esthétique basé en France, spécialisé dans l’épilation laser et les greffes capillaires.
Leur stratégie d’attaque, votre désarroi
Le système de « rabattage digital » reste ici le plus prisé par les personnes véreuses opérant dans le secteur de la greffe capillaire.
En effet, « se cachant derrière des sites internet sophistiqués et mettant en avant un corps médical formé, ce système de « rabattage digital » implique des dizaines de milliers de commerciaux se cachant derrière des pseudos sur les forums ou sur Facebook et prétendant être eux-mêmes, des patients satisfaits ayant payé jusqu’à dix fois moins cher que le prix d’une greffe de cheveux réalisée en France. Toute l’Europe, le Moyen Orient et l’Asie sont touchés par ces pratiques de rabatteurs qui parlent plusieurs langues comme le français, l’espagnol, l’italien, l’anglais ou encore l’arabe pour séduire une clientèle internationale » (Source www.dhi-france.fr/dhi/greffe-cheveux-low-cost/).
Il s’agit là d’une technique commerciale plutôt redoutable, car les rabatteurs sur la toile sont généralement des personnes persuasives et dotés d’un sens aigu de la négociation. Les nombreuses victimes sont généralement jeunes, financièrement et psychologiquement vulnérable, donc ouvertes à toute opportunité.
Le rabatteur vous fait miroiter des soins à la pointe de la technologie fournis par un personnel hyper qualifié, à des prix alléchants et des conditions d’engagement peu contraignantes : le deal de vos rêves.
Cependant il n’en est rien. Le Daily Mail, l’équivalent britannique du journal français Le Monde, rapporte que parmi ce personnel soi-disant professionnel et hyper qualifié, l’on compte en majorité des « chauffeurs de taxi et des refugiés syriens sans formation ». L’on imagine bien les conséquences désastreuses de ce mensonge sur la santé des patients.
Le 10 mars 2019, la chaîne M6 présentait encore un documentaire intitulé « Istanbul, Capitale de la Greffe de Cheveux », où elle présentait des français, victimes de manipulations frauduleuses, et escroquerie, qui ont vu leurs crânes en piteux état, du fait d’opérations capillaires loupées pratiquées en Turquie, plus précisément dans la capitale Istanbul.
En effet, le constat était clair et désolant : des zones donneuses clairsemées et présentant des repousses insatisfaisantes qu’il ne sera plus possible de densifier.
En fait la démarche des rabatteurs sur la toile pour proposer des offres d’implants capillaires en Turquie est assez simple :
- Des publicités alléchantes (présentation d’un cabinet médicale spécialisé dans la greffe de cheveux et offrant des services de rêves par un personnel médical soi-disant hyper qualifié),
- Création de personnages fictifs chargés d’appâter les patients par des témoignages mensongers sur des expériences d’opérations n’ayant jamais eu lieu. L’objectif du rabatteur ici est de faire croire aux internautes que le cabinet présenté dans la publicité est le meilleur, et que vous ne trouverez pas mieux ailleurs,
- Enfin la phase de contact. Une fois que le rabatteur vous sent motivé et prêt à faire le pas, il vous propose de poursuivre votre discussion en privé. A cette étape, il vous met définitivement en confiance et vous fournit tous les détails dont vous avez besoins sur la procédure à suivre, ainsi que les personnes à contacter.
Une fois l’opération faite, et les dégâts constatés, impossible de joindre les rabatteurs qui auparavant étaient aux petits soins pour leurs clients /patients/proies.
Les victimes une fois de retour chez elles, n’ont désormais plus d’autres choix que d’essayer de rattraper le coup en contactant de véritables professionnels de la greffe de cheveux, qui malheureusement n’ont plus vraiment une grande marge de manœuvre : tout est foutu. Il s’agit en fait du schéma classique de l’arnaque car dans toutes les formes d’escroquerie connues, les escrocs, une fois leur basse besogne accomplie, s’évanouissent dans la nature.
La santé n’ayant pas de prix, nous ne pouvons que désormais faire appel à la plus grande prudence de la part de toutes ces personnes qui souhaitent faire le grand saut et s’offrir une nouvelle tête, de nouveaux polis sur la tête, un nouveau look capillaire.
De véritables cabinets de soins d’implants capillaires en Turquie existent bel et bien. Si avoir la bonne information est d’une importance capitale, contacter le bon cabinet de soins capillaires est une nécessité.