Le 3 décembre, la FSMA a publié une mise en garde au sujet de plusieurs sites internet, dont la plupart prétendent être des sociétés installées au Japon. Parmi ces sites internet, nous avons Sbavgroup.com.
Il ne s’agit pas ici de l’arnaque classique organisée par quelques escrocs installés sur leur canapé ici à Paris ou à Bruxelles à côté et qui prétendent nous faire investir dans le lait de vache ou le cannabis. Nous avons affaire à une arnaque plus ou moins bien élaborée, installée depuis un temps assez long. En effet, le site Sbavgroup.com est créé depuis 2012. Rien, a priori, n’aurait laissé croire qu’il s’agit d’une arnaque. Pourtant, le régulateur belge est formel : « selon les informations dont la FSMA dispose, ses [celles de SBAV Group] activités pourraient être illicites et il pourrait plus précisément s’agir d’une fraude de type « boiler room ».
Le site presque parfait
Sur Sbavgroup.com, tout semble en ordre. La firme SBAV est présentée comme étant installée au Japon et, à première vue, c’est une firme sans histoire. Son contenu est original et non plagié. Aucune image présentée sur le site ne se retrouve ailleurs sur internet. Nous avons des informations assez précises du siège social de l’entreprise :
Shinjuku Eastside Square, 62-27-30, Shinjuku-ku, 160-2200, Tokyo, Japan et Shinjuku 311 Building, 3-11-10, Shinjuku, Shinjuku-ku, Tokyo, Japan. E-mail : contact@sbavgroup.com et viktorrosenberg@sbavgroup.com. Tél. : +81 345 790 565 et +81 345 894 725.
Mieux, alors qu’on ne retrouve rien en ligne qui dénonce le site comme étant une arnaque (rappelons que Sbavgroup.com existe depuis 2012 tout de même), il existe plusieurs sites internet qui ont relayé des articles au sujet des activités de cette firme, en des termes plutôt laudatifs.
Ce n’est qu’après coup, quand on a lu l’avertissement de la FSMA, que l’on découvre, en scrutant ce site, qu’il ne présente aucune information sur sa régulation. Le site ne dit pas qu’il est régulé ou que la société SBAV Group dispose d’une licence pour intervenir sur le marché. La vérité est que le site ne l’a pas.
Mais il existe bien d’autres éléments qui poussent à se méfier de ce site. Par exemple, on constate que tous les articles publiés au sujet de cette firme sont mis en ligne en 2018, ce qui peut bien laisser penser à une volonté de fournir des informations donnant une image positive de la société. Dans cette hypothèse, on serait simplement victime d’une campagne de construction d’opinion au sujet de cette firme fictive.
Une leçon à tirer
Nous avons souvent répété ces derniers mois que l’ancienneté d’un site n’est guère la garantie que l’on peut s’y fier. Mieux, ce n’est pas parce que personne ne parle mal d’un site en ligne qu’en conséquence ce site est fiable. La solution la plus certaine reste le recours aux services d’un professionnel qui vous aidera à analyser le contenu d’un site afin de vous indiquer si le courtier ou agent financier qui vous propose des services financiers est digne de foi. N’hésitez pas à utiliser le service Check and play qui est tout indiqué pour ce genre de service.